Les dictatures 'Arabes' ne sont pas tombées de la dernières pluie. Les plus juvéniles d'entre elles ont allègrement franchi le seuil d'un demi-siècle de l'exercice d'un pouvoir absolu. Quand elle n'ont pas été : créées, instrumentalisées, portées et maintenues au pouvoir par des pays occidentaux. Elle n'ont jamais manqué de soutiens actifs et inconditionnels de leurs 'intellectuels' occidentalophile et arabo-islamophobe.
Les islamistes étaient, sont et seront toujours leurs premiers opposants et premières victimes. Certains intellectuels arabes, connus pour avoir soutenu des despotes pendant un demi-siècle, ne répugnent point à s'imposer comme : 'Démocrates', 'Laïcs', pourfendeurs de 'L'obscurantisme islamiste.' Pourquoi ne sont-ils manifestés il y a 10 ans ?
Il est constant que lorsqu'un régime despotique tombe, ses relais demeurent et oeuvrent pour garder ce qui leur reste de pouvoir et restent cramponnés à leurs privilèges.
L'administration, médias, les circuits financiers... de Ben Ali, de Moubarek, de Khadhafi.... demeurent encore entre les mêmes mauvaises mains. Ne dit-on, pas : '... En révolution le pouvoir revient toujours aux plus scélérats ?' (G. Danton).
Dans tous les pays arabes, les premières victimes et les premiers opposants à leurs régimes despotiques étaient, sont et resterons les islamistes. En Algérie, en Tunisie, en Egypte, au Maroc, en Turquie... les peuples arabes et musulmans ont été trop longtemps marginalisés par leur pouvoir et par ses courtisans. Une fois ces régimes faiblis ou balayés par des émeutes 'Islamistes', bien qu' a-politiques, dans des élections truquées par des administrations des anciens régimes, ces islamistes s'emparent du pouvoir par les voies sacrées des urnes.
C'est alors que les courtisans revanchards des anciens despotes s'érigent en nouveaux opposants aux anciens opposants de leurs anciens maîtres.
Rappelons que les empires occidentaux ont eu pour résistants indigènes des militants islamistes. La guerre de libération de l'Algérie se voulait sacrée. Elle a été menée au nom du djihade par des djihadistes. Les opposants historiques des dictatures arabes sont aussi des islamistes.
Ce n'est pas la chie-chie (occidentalisées) d'Alger, de Tunis, du Caire, de Benghazi, qui a ébranlé la dictature des généraux algériens ni balayé Ben Ali, Moubarek et Kadhafi mais des islamistes.
Sans doute que les tunisiens connaissent-ils mieux leurs dirigeants que les promeneurs des Champs Elysées ou d'ailleurs. Suite à la déroute de Ben Ali, la Tunisie a connu des élections pour une assemblée constituante composée de 217 délégués. Il s'agit d'une élection à la proportionnelle à un tour, sous le contrôle et l'influence de l'ancienne administration. Les électeurs tunisiens ont désigné 89 délégués islamistes de Nahdha, d'un parti historique de l'opposition aux politiques de Bourguiba et de Ben Ali. le 2ème parti dont certains candidats sont connus par les tunisiens pour avoir été des collabos notoires de l'ancien régime sont arrivé bien loin derrière avec 23 délégués à la même assemblée et le 3ème parti avec 20 délégués.
Pourquoi les 'Démocrates' tunisiens et égyptiens exigent-ils des islamistes, en moins d'une années de l'exercice d'un fragile pouvoir ce qu'ils ont omis d'exiger de leurs anciens maîtres qui ont exercé un puissant en réel pouvoir totalitaire pendant plus d'un demi-siècle ?
Le gouvernement tunisien, qui n'existe pas encore, est dirigé par une coalition contre nature. Par ailleurs, il est constant qu'un régime politique, aussi despotiques puisse-t-il être, bénéficie toujours de la collaboration de quelques 20% de sa population. Dans un pays de dix millions d'habitants,comme la Tunisie, il est plus qu'aisé de réunir 100.000 personnes, soit 1% de la population, des privilégiés, parmi eux beaucoup d'anciens collabos de l'ancien régime, qui ressemblent plus aux promeneurs des Champs Elysées, de saint Tropez, de la Croisette... qu'à ceux de Tunis, pour manifester et scander à tue-tête des slogans occidentalophiles et arabo-islamophobes, sans doute par souci de conserver leurs privilèges acquis aux bons vieux temps de la dictature de 'Benalienne.'
Un odieux assassinat vient d'être perpétré à l'encontre d'un avocat tunisien. Je condamne ce crime et manifeste toute ma solidarité avec sa famille et ses amis. Cependant, accuser, sans l'ombre du début d'une preuve des islamaiste de Nahdha d'un pareil crime n'est-il pas aussi odieux que le crime dénoncé ?
Par ailleurs, si les anciens collabos de Ben Ali souhaitent faire échec à un pouvoir de coalition dirigé par Nahdha, ils leur suffit de suivre les méthodes sionistes de Nétanyahu, de se retirer de cette coalition et d'exiger de nouvelles élections : locales, régionales et nationales. Ils ne le feront pas car ils ne sont pas sûr de d'en sortir vainqueurs. Des démocrates qui se méfient du verdict des urnes ne seraient-ils pas ds imposteurs ?
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Posté par : Aissahakim
Ecrit par : Aissa-Hakim
Source : Diverses