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Des délégués de l'Opep excluent toute réunion d'urgence sur les prix



Des délégués de l'Opep excluent toute réunion d'urgence sur les prix
La persistance de la chute des cours du brut commence sérieusement à peser sur les économies des pays exportateurs, contraints de réagir en vue d'enrayer ce trend baissier. Le ministre de l'Energie, M. Salah Khebri, avait annoncé dimanche dernier, lors d'une sortie à Alger, une probable réunion extraordinaire de l'Organisation des pays producteurs du pétrole. Il avait fait état de consultations en cours entre les pays de l'Opep au sujet d'une éventuelle réunion extraordinaire de l'Organisation qui sera consacrée à la baisse des cours.«Lors de la réunion (de l'Opep) en juin dernier, nous avions dit qu'il existe une très grande offre en pétrole par rapport à la demande, qui a reculé à cause notamment des problèmes économiques de la Chine», rappelle-t-il. Parallèlement, Khebri a fait part de prévisions qui n'arrangeraient guère le marché déjà excédentaire. Il avait affirmé, en fait, que l'Algérie s'attendait à une offre plus abondante du brut sur le marché à partir de décembre. Interrogé aussi sur les propos du SG de l'Opep, Abdallah S. El Badri, qui a exclu toute révision à la baisse de la production de l'Organisation, le ministre a souligné que «le SG ne représente pas l'Organisation. Il y a la conférence ministérielle, qui est au-dessus du SG».Les confidences du ministre de l'Energie, notamment sur un possible consensus des pays pétroliers sur une démarche face à la chute des prix, auraient été contredites par deux délégués de l'Opep qui avaient écarté toute réunionextraordinaire ou d'urgence de l'Organisation. Selon l'agence d'information Reuters, l'Organisation ne compte pas tenir de réunion d'urgence pour discuter de la baisse des cours. «Il n'y a pas de proposition en vue d'une réunion d'urgence», a dit l'un des délégués de l'Opep, rapportait hier Reuters, ajoutant que le second (délégué) a déclaré qu'il n'y avait aucune réunion en perspective avant celle du début décembre. Outre la déclaration du ministre, il convient de rappeler que l'Algérie a déjà pris ses dispositions depuis le début de l'année. Une initiative visant à rassembler les gros producteurs autour d'un consensus sur un prix d'équilibre a été lancée depuis janvier dernier. De nombreux pays pétrolier impactés par la baisse des prix du pétrole ont émis, en fait, un avis favorable quant à une action concertée sur l'avenir du marché énergétique. Pour le moment, la donne géopolitique domine la situation avec le retour de l'Iran et «l'entêtement» de l'Arabie saoudite à maintenir la production à des niveaux élevés dépassant la demande du marché.S. B.


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