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Des "crimes de portée historique"



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Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire une situation tragique à Alep, où les civils sont pris en otages aussi bien par le régime de Damas que par des calculs régionaux et internationaux "cyniques".Le haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a qualifié les violences armées à Alep, en Syrie, de "crimes de portée historique", lit-on dans un communiqué publié sur le site de cette institution. "Encore une fois, ce Conseil a été appelé pour discuter de la honteuse crise des droits humains en Syrie. Les violations et les abus subis par des personnes à travers le pays, y compris le siège et le bombardement de l'est d'Alep, ne sont pas simplement des tragédies, ils constituent aussi des crimes de proportions historiques", a lancé Zeid Raad al-Hussein, le haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, également prince de Jordanie, à l'occasion d'une session spéciale de cette institution onusienne à Genève. Des "violations du droit international humanitaire par toutes les parties à Alep" ont été constatées par "mon staff et le staff de la commission", a-t-il ajouté, dénonçant les "groupes d'opposition armée (qui) continuent de tirer des mortiers et d'autres projectiles dans les quartiers civils de l'ouest d'Alep, (ainsi que) les frappes aériennes aveugles à travers la partie orientale de la ville par les forces gouvernementales et leurs alliés (qui) sont responsables de la grande majorité des victimes civiles".Et d'affirmer que "ces violations constituent des crimes de guerre", lit-on encore dans le texte de son allocution, dans laquelle il fait porter le chapeau à la communauté internationale dans son ensemble, plus précisément les puissances qui se livrent une guerre par procuration au nom d'intérêts bassement géopolitiques. "L'échec collectif de la communauté internationale pour protéger les civils et mettre un terme à ce carnage devrait hanter chacun de nous", a rappelé Zeid Raad al-Hussein. "La responsabilité de mettre un terme à la crise syrienne repose principalement sur le Conseil de sécurité, mais pas exclusivement, car l'Assemblée générale peut également avoir un rôle", a-t-il encore déclaré."L'ancienne ville d'Alep, un lieu de civilité et de beauté millénaire, est aujourd'hui un abattoir ? un lieu horrible de la douleur et de la peur", a-t-il déclaré. "Plus de 300 000 Syriens ont été tués, et d'innombrables autres blessés et traumatisés dans le cours de cette guerre civile (...) alimentée par des intérêts régionaux et internationaux cyniques", a-t-il insisté, soulignant que "des dizaines de milliers de personnes ont été enlevées, exécutées sommairement ou arbitrairement détenues et torturées. Brisées, déracinées, bien des familles déplacées représentent maintenant plus de la moitié de la population syrienne" à payer les frais d'une guerre qui n'est pas la leur. "Les hôpitaux, les écoles, les marchés, les installations d'eau et les boulangeries de quartier ont été délibérément attaqués à plusieurs reprises. Des millions se voient régulièrement refuser l'aide pour sauver des vies. Et l'attaque du mois dernier sur un convoi d'aide humanitaire a pris ces violations généralisées du droit international à un nouveau plus bas de la barbarie", a énuméré le haut-commissaire onusien.Lyès Menacer
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