Algérie

Des chercheurs planchent sur le cas d'Oran La violence urbaine en Algérie



Des chercheurs planchent sur le cas d'Oran La violence urbaine en Algérie
Le Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle d'Oran (CRASC) a organisé, hier, une journée d'étude sur la violence urbaine en Algérie. Ce projet de recherche parrainé par le professeur Addi Lahouari, à la tête d'un comité scientifique composé des chercheurs Bachiri Hamza, Belabbès Abdallah, Kacemi Bouabdellah et Mohammedi Mohamed, ambitionne de tracer les contours de ce phénomène. Selon M. Addi Lahouari, « la violence sociale lamine les villes algériennes d'autant qu'elle semble prendre un caractère permanent eu égard à ce que rapporte la presse dans ses rubriques faits divers ». A cette journée d'étude, étaient présents des chercheurs universitaires, psychologues, sociologues, des criminologues et des représentants des services chargés de lutter contre toutes les formes de la criminalité. Si le thème a fait le tour de certaines villes, comme Sétif et Bordj Bou Arréridj, il reste qu'il était axé essentiellement sur le cas d'Oran. Dans la capitale de l'Ouest, il a été pris en considération l'analyse sur le terrain de certains quartiers jugés chauds et difficiles comme Ed Derb et Saint Pierre ou encore M'dina Jdida où les projecteurs ont été braqués sur la « contre violence des commerçants salafistes ». Quand certains intervenants ont cru déceler dans les gènes des Algériens un enracinement naturel de la violence, d'autres ont, par contre, refusé violemment cette « contre vérité car le citoyen algérien n'est plus mauvais ni plus bon que les autres. Il se trouve, seulement, que certaines circonstances ' occupations étrangères, décennie rouge..., en ont fait ce qu'il est aujourd'hui ». Pour sa part, le docteur Addi Lahouari reprendra Claude Levi Strauss pour dire que si la violence est une atteinte à la liberté de l'individu, en Algérie, la liberté « se juge en fonction des ressources et de l'espace ». Ces deux choses étant agressives en même temps qu'agressées, il en résulte toute cette violence que nous subissons à notre corps défendant et qui menace de nous priver de notre liberté, d'avoir un véhicule, un téléphone portable, de l'argent, de sortir la nuit, voire de circuler tout simplement. Nous y reviendrons dans une prochaine édition.
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