Des cas d'autisme concentrés dans trois villes

Dans la wilaya de Aïn Témouchent et face au phénomène qui va crescendo, une association de wilaya composée de volontaires est née en avril dernier pour accompagner les enfants et leurs parents.Considéré ni comme une affection psychologique ni comme une maladie psychiatrique, selon l'OMS, l'autisme, qui est un trouble sévère et précoce du développement affectant les fonctions cérébrales avant l'âge de 3 ans, inquiète au plus haut point parents de malades et spécialistes, en l'absence d'une prise en charge, d'un suivi et d'un accompagnement adéquats. Pourtant, grâce à une prise en charge précoce et adaptée, un enfant autiste peut se développer et à toutes les chances de s'intégrer à la société.Il faut tout simplement que l'intervention soit rapide. Ainsi au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent et face au phénomène qui va crescendo, une association de wilaya composée de volontaires est née en avril dernier pour accompagner les enfants et leurs parents. Lors d'une rencontre qui s'est tenue jeudi dernier, l'association a réussi à recenser une bonne partie des préoccupations des parents et leurs revendications. Pour le moment, selon les premières statistiques de l'association, 81 cas d'autisme ont été recensés dans la wilaya de Aïn Témouchent dont 31 cas pour la seule ville de Béni Saf. Ces derniers et leurs parents souffrent en raison du silence qui les entoure, confrontés également au calvaire du transport vers les wilayas limitrophes pour le suivi sanitaire et psychologique de leurs enfants.La rencontre s'est voulue comme une mobilisation des parents pour faire entendre leur voix. Cependant, la question qui taraude l'esprit des membres de cette association, c'est la concentration de l'autisme dans les seules villes de Aïn Témouchent, Béni Saf et Hammam Bou Hadjar, où le nombre ne cesse de croître. M. Heddi Saïd, président de l'association des autistes, a appelé les spécialistes à se pencher sur cette question avec des recherches qui pourraient expliquer les causes réelles de cette concentration de cas dans ces trois régions. ??Je suis persuadé qu'il existe une raison'', a-t-il affirmé.Face à la méconnaissance des parents, il n'est pas exclu que les cas d'autisme seraient plus important. Selon son président, la revendication principale de l'association se limite à la mise en place d'un foyer pour une prise en charge sérieuse de cette pathologie en partageant le calvaire des parents en les accompagnants.Les autistes sont inscrits par tranche d'âge (les moins de 5 ans, ceux âgés 5 à 9 ans, et ceux âgés entre 9 et 14 ans). ??On veut leur éviter des déplacements coûteux et des prises en charge parfois inefficaces vers les wilayas d'Oran, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès.''M. L.