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Des carences à la pelle



Des carences à la pelle
Le mégaprojet du siècle dans la wilaya de Tébessa, qui n'est autre que celui de la grande mosquée, est désormais loin de faire l'unanimité au sein de la population.Depuis une quinzaine de jours déjà, et suite aux importantes pluies qui se sont abattues sur la région, des défaillances et non des moindres ont fait leur apparition. Après les problèmes de la salle des ablutions, qui ne répond pas aux normes, et les défauts décelés sur l'un des quatre minarets, c'est l'étanchéité du toit de ce lieu de culte qui alimente les débats parmi les fidèles.
Décidément, ce projet, qui a bouffé des centaines de milliards depuis trente-trois ans, n'en finit pas de faire parler de lui. Après les critiques sur la qualité des travaux, le choix des matériaux, le bâclage des travaux de finition, le manque d'éclairage, voici qu'un nouveau problème pointe son nez: l'étanchéité de la structure, qui vient de mettre à nu les carences des services compétents chargés de ce projet.
Les infiltrations d'eau par la toiture ont obligé les fidèles à recourir aux fûts et aux seaux d'eau. Une image désolante, sans parler des désagréments causés lors des journées de grande affluence. Le projet, inauguré partiellement par l'ex-wali de Tébessa, M. Beliouz, il y a deux ans, et dont les travaux sont toujours en cours, connaît une cadence des travaux très timide. Hier, lors de sa visite à Tébessa, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a fixé le 16 avril 2018 comme date butoir pour la réception définitive de ce lieu de culte. La situation dans laquelle se trouve cette infrastructure a surpris plus d'un, notamment dans l'enceinte même, où de grandes flaques d'eau se sont formées causant une gêne pour les fidèles. Les gros budgets engloutis dans ce chantier, qui n'arrive pas à décoller, depuis plus de trois décennies, renseignent sur la mauvaise gestion dont ont fait preuve les services concernés.
D'aucuns s'interrogent sur le pourquoi de la persistance des anomalies. Pourtant, à cause des retards accumulés, l'Etat a été contraint de prendre en charge son financement, il y a trois ans, pour l'achever, et ceci dans le cadre du programme spécial de développement des Hauts-Plateaux en y injectant une enveloppe de 1,87 milliard de dinars, dans un premier temps. Depuis, la relance du projet et le suivi régulier assuré par les autorités locales ont permis de réactiver les travaux dans cette mosquée, dont la capacité peut atteindre les 15 000 fidèles, en plus d'abriter une école coranique et des blocs pédagogiques qui vont former l'Institut des sciences islamiques.
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