Des associations lancent «Jeunes pour la paix et la vie»: Un projet pour lutter contre les effets de la violence faite aux enfants

? Le phénomène de la violence n'épargne aucune couche sociale. La violence a tendance à envahir toutes les structures et même l'école qui devrait en principe permettre à l'individu de développer des capacités multiples qui l'amèneront à s'adapter harmonieusement à son environnement. Dans ce contexte et pour mettre en ?uvre des actions contre les effets néfastes de ce fléau, un projet intitulé « Jeunes pour la Paix et la Vie » a été lancé par l'association Santé Sidi El Houari (SDH) en partenariat avec l'association « Jeunes Talents Jeunes Espoirs », le Centre Intermédiaire de Santé Mentale du secteur public, la direction de l'éducation de wilaya, la Mutuelle d'Assistance scolaire (MAS), les services de santé scolaire de la direction de la santé, les chefs d'établissement scolaire des quartiers concernés et les chercheurs universitaires, entre autres. Selon un communiqué de la SDH, « C'est un projet d'une durée de 24 mois soutenu par le service de coopération et d'action culturelle (SCAC) de l'ambassade de France en Algérie. Le public ciblé est constitué d'enfants et de jeunes de 10 à 19 ans, des animateurs socioculturels, enseignants, artistes, sportifs et bénévoles associatifs. Et ceci, dans leurs lieux de vie, au sein de la famille, des espaces de loisirs et centres culturels et l'école. Trois quartiers seront touchés par ces activités, le centre-ville historique de Sidi El Houari et Raz El Ain, le centre-ville moderne El Emir et le quartier populaire d'Ibn Sina (ex-Victor Hugo). Il est prévu dans le projet la réalisation d'une enquête socio anthropologique comparative sur l'analyse de la violence au sein des jeunes, ses déterminants et les réponses adéquates, la formation de 40 animateurs socioculturels et 40 enseignants dans les techniques d'animation et l'initiation de 40 mamans à l'éducation à la vie familiale ». « Au total, 1 000 enfants et jeunes de 10 à 19 ans participeront à 25 événements et activités d'animation socioculturelle et de socialisation ludique pour un meilleur vivre ensemble. Deux espaces d'animation socioculturelle au profit des enfants et un espace de groupe de parole au bénéfice des mamans seront renforcés en moyens et compétences. Le projet permettra aussi à 10 établissements scolaires et deux espaces d'animation socioculturelle de travailler en réseau pour des échanges et des actions communes sur la question de la violence dite ordinaire », a affirmé la chargée de communication de l'association SDH. Le phénomène de la violence scolaire -bien qu'ancien- a pris, depuis quelques années, une proportion considérable. Qu'elle soit verbale ou physique, la violence fait toujours des victimes. L'enseignant et l'élève sont confrontés tous les deux à ce phénomène. Une centaine de cas de violence est traitée annuellement par les services concernés de la direction de l'éducation d'Oran. Il s'agit de plaintes pour les agressions d'enseignants par les élèves et pour les agressions d'élèves par les enseignants. Ces chiffres ne concernent que les cas jugés graves. Pour les autres, ils sont réglés par les conseils de discipline de chaque établissement sans passer par la commission de wilaya.