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Des assises pour rectifier le tir '


Des assises qui auraient coûté 12 milliards de centimes. 163 recommandations réparties sur 8 thématiques. Des absents qui étonnent plus d'un.Que ça ! Il faut les réussir ces recommandations. Et chacun tente à sa manière, selon son style de communication de situer la réussite de ce symposium alors que d'autres préfèrent appeler à une meilleure mobilisation des professionnels, notamment ceux qui ont pratiqué le football et qui peuvent apporter leur contribution. Or, nombreux sont ceux qui regrettent la non prise en considération de cet aspect. L'organisation de ces assises va forcément s'inscrire dans l'une des étapes importantes de la FAF. C'est aussi donc l'objectif de cette nouvelle équipe. Le contenu des conclusion doit être concrétisé, tourner le dos aux styles d'antan, convaincre par les faits tout en évitant les mauvaises interprétations qui risquent de faire mal à ceux qui ont bûché durant plusieurs mois pour arriver à une lecture qui confirme la situation, la triste situation de notre football. Aujourd'hui, il faudrait de nouveaux commanditaires, de nouveaux sujets, un nouveau savoir-faire, mais pas avec ceux qui ont mis K.-O. notre foot pour maintenir la barre. Un confrère très au fait de ce qui se passe dans cette marmite dira : «Pour réussir de pareilles assises, il faudrait mettre fin immédiatement à l'actuel BF et remettre le compteur à zéro, c'est la seule et unique clé qui ouvrira les portes d'une nouvelle ère.» Ce v?u formulé par tant d'observateurs, de consultants et de confrères reste d'actualité et ce, afin que tout soit pour le mieux dans le meilleur de notre football national. Il faudrait croire que ses assises ont libéré un message, celui qui réclame des solutions urgentes aux motifs qui seraient, selon quelques experts, insurmontables d'échecs ou d'engueulades, on les voit au quotidien. Il y a la communication, la façon dont des communicants exploitent pour l'un ou l'autre le travail réalisé, jusqu'à dénaturer son sens. Comment mettre de l'ordre dans cette communication pour prendre la mesure de la question ' Il faut sortir des oppositions binaires dans lesquelles on veut trop souvent enfermer notre football. Comment expliquer l'absence du président de la LFP aux travaux après un rapide passage, lui qui a toute sa place dans cette première initiative ' Une absence qui illustre parfaitement la crise qui souille notre football. A-t-on besoin d'une invitation pour s'installer au podium ou dans l'un des ateliers ' A-t-on besoin d'une invitation pour s'investir totalement dans cette initiative ' Pas seulement lui, d'autres présidents également ont brillé par leur absence. Tout comme l'absence d'anciens footballeurs, d'anciens arbitres et médecins du sport, alors que d'autres, font remarquer les confrères, qui étaient sur place, ont quitté la salle de conférence pour ne pas avoir supporté les critiques. Ces assises ont quelque chose de formidable, c'est d'avoir soulevé le couvercle de la marmite qui bouillonne depuis des années. «Lorsqu'on évoque l'urgence de réviser à la baisse, la masse salariale», ce qui est logique, voire même indispensable au regard de la crise qui frappe de plein fouet les clubs, quelques présidents de clubs font cette grimaces, qui signifient leur non approbation. «Comment expliquer le niveau des dépenses qui avoisinerait au niveau d'une catégorie de clubs 700 000 000 DA ' Des salaires de joueurs qui frôlent les quatre millions de dinars alors que leur production est plus faible que celle que nous livre les enfants des quartiers. Oui je préfère assister à une rencontre de foot dans un quartier que celle d'une équipe dite professionnelle», tonnera Ali Bencheikh. Pire encore, dira-t-il, «il faudrait arriver à surveiller le train de vie des dirigeants et des joueurs lorsqu'il s'agit de l'argent du peuple». Poursuivant l'analyse des recommandations, «on retiendra celle relative au remplacement du huis clos par la domiciliation du match concerné à plus de 200 km, et l'imposition aux grands clubs des Ligue 1 et Ligue 2 Mobilis à évoluer dans les complexes Opow de leur wilaya, à savoir dans des stades de 25 000 à 30 000 places». Cette proposition émane-t-elle des experts nationaux ' «Connaissent-ils la réalité du terrain ' Vivent-ils en Algérie '», se sont interrogés quelques consultants. Elles sont tout simplement irréalisables pour la simple raison que par exemple dans la capitale, il existe un seul stade capable de contenir plus de 25 000 places, à savoir le stade 5-Juillet. Irréalisable écrit un confrère, «la FAF ne peut pas exiger l'application d'une telle mesure à Oran ou à Constantine et s'abstenir de le faire à Alger. C'est aberrant.» C'est tout comme cette «aide aux clubs» que proposent ces assises. Cette aide viserait à permettre aux clubs de créer leur propre centre de formation. La FAF semble oublier qu'en 2013, le gouvernement s'est déjà engagé à construire des centres de formation au profit des clubs pros à l'issue de deux conseils interministériels sur le football. Enfin, dans les coulisses, entre deux pauses café, des discussions poussaient vers une interrogation en l'occurrence : «Les recommandations du symposium ne seraient pas tentées par une remise en cause carrément de la politique du professionnalisme dans le football, instaurée par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika» ' On a évoqué la nécessité d'éliminer les postulants aux dossiers judiciaires pas très nets, «comment peut-on parler de moralisation du football quand des joueurs condamnés par la justice algérienne à des peines fermes sont convoqués en équipe nationale, que des présidents de club condamnés par la justice sont toujours en activité, et que d'autres ont été graciés par la FAF, après avoir reconnu en direct à la télé qu'ils ont "vendu" et "acheté" des matches '» Les gestionnaires des clubs doivent être des personnes connues dans la wilaya de résidence, et suffisamment armés d'appréciations positives pour lui permettre de gérer un club. Les recommandations adoptées lors de symposium qui reflètent une préoccupation majeure de notre football dans sa globalité y compris au niveau de ses contradictions constatées ne doivent pas rester une lettre morte dans un tiroir. Ses contradictions situent toute l'ampleur du travail organisationnel qui devrait être mené pour minimiser les dégâts et permettre à notre football de rectifier. Parce que ce rendez-vous ne doit pas être un effet de mode à l'heure où la gestion de ce football doit être transparente.


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