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Des Allocations pour plus de 7.000 victimes


Des Allocations pour plus de 7.000 victimes
Les victimes des mines antipersonnel posées durant la période coloniale sur les frontières est et ouest du pays sont indemnisées, selon le ministère des Moudjahidine qui a pris part à la troisième conférence sur le programme arabe sur les activités de déminage, clôturée hier à Alger. Les victimes, rapporte l'APS, estimées à plus de 7.000, bénéficient, ainsi que leurs familles d'aides sociales directes sous forme d'allocations. L'assistance aux victimes de mines, d'après le directeur des allocations au ministère des Moudjahidine, Omar Ben Saâdallah, exige la mobilisation d'importantes ressources humaines et financières. « Les mines posées durant la période coloniale ont engendré un problème humanitaire, de différents types de handicaps causés à des milliers de civils. Outre 7.300 victimes civiles depuis l'indépendance, on déplore 48.030 victimes durant la guerre de Libération, sans compter les invalides parmi les soldats de l'Armée de libération nationale (ALN) », indique-t-il. Il a souligné, dans ce même contexte, que la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, que l'Algérie a ratifiée en 1997, est une référence pour atteindre les normes internationales en matière d'assistance aux victimes de mines. Le professeur d'histoire, Mohamed Lahcen Zeghidi, a estimé que l'Algérie continue de payer une lourde facture pour la prise en charge des victimes de mines antipersonnel, d'autant que ses zones frontalières est et ouest sont peuplées. « Les études académiques ont démontré que le coût de la destruction d'une seule mine est de 1.000 dollars. L'ANP a réussi à détruire plus de 8 millions de mines depuis l'indépendance, sur un total de 13 millions de mines posées par les autorités coloniales, sur les frontières avec la Tunisie et le Maroc et dans d'autres régions du pays », dit-il en soulignant que cette mission s'est effectuée sans aucune aide étrangère.Un nouveau décret sur les essais nucléaires au SaharaIl rappelle, dans ce registre, que l'Algérie souffre d'autres affres hérités de la période coloniale, les essais nucléaires en l'occurrence dans le sud du pays qui sont à l'origine de 13 types de cancer. A ce propos, un nouveau décret relatif à la reconnaissance et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français a été publié au journal officiel français le 17 septembre 2014 et dont la principale mesure concerne les modalités de fonctionnement du Comité d'indemnisation. Ce dernier est désormais une autorité administrative indépendante du ministère de la Défense, modalité demandée par les parlementaires et les associations depuis le dépôt de la première proposition de loi de 2002. Le processus de suivi de la loi, auparavant dévolu au ministre de la Défense, sera désormais de la responsabilité du ministre de la Santé qui présidera les séances de la commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires. Mais on reproche à ce décret de ne pas avoir modifié la délimitation de la zone géographique saharienne et ce, malgré les informations sur l'étendue des retombées radioactives découvertes dans les documents sur les essais aériens au Sahara algérien. Ce qui rend difficile aux victimes de faire reconnaître leurs droits à indemnisation. De même qu'on lui reproche de maintenir le principal obstacle aux indemnisations consistant à considérer l'exposition aux rayonnements ionisants comme un risque négligeable. Il est à rappeler, à ce propos, que les tribunaux administratifs ont contesté la plupart des rejets de dossiers d'indemnisation par le ministre de la Défense en arguant que ce dernier n'apportait pas la preuve de ce risque négligeable. Le nouveau décret offre, certes, la possibilité à chaque demandeur de défendre lui-même, ou par son représentant, son dossier devant le comité d'indemnisation. Toutefois, les experts de cette question estiment que cette mesure, positive pourtant, risque de rester purement symbolique pour la plupart des demandeurs, notamment algériens, puisque le décret prévoit que les frais de déplacement soient à la charge du demandeur.




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