Algérie - Gestion, récupération et recyclage des déchets

Des adolescents en font un gagne-pain à Tiaret: La collecte du plastique à partir des bennes à ordures devient à la mode





La collecte du plastique à partir des bennes à ordures installées à travers les différents coins de la ville, est loin d’être une simple passion pour les deux jeunes cousins Mansour et Khaled de Tiaret pour ne citer que ces derniers, mais l’ultime gagne-pain qui leur permet de vivre et faire vivre leurs familles dépourvues de ressources.
En les voyant fouiner avec beaucoup de délicatesse aux alentours d’une poubelle installée dans l’un des quartiers au sud de la ville, ces deux adolescents, âgés de 16 et 17 ans, n’ont pas tardé à susciter notre curiosité.

Renseignement pris, on saura que les deux jeunes font partie d’un groupe de huit autres jeunes travaillant pour le compte d’un gérant d’une unité de recyclage de plastique située au centre du pays. 

A cœur ouvert, les deux cousins nous ont fait part de leur histoire qui n’était au début qu’une simple aventure. Leur tâche consiste en fait à ramasser les bouteilles de détergents, les jerricans, les bidons de peinture usagés, les thermos, les boîtes, bref tout objet obsolète en plastique qu’ils écoulent au prix de 15 DA le kilo.

Les huit «ramasseurs» sont scindés en deux groupes et opèrent généralement aux niveau de plusieurs cités et artères de la ville peu avant le passage des agents de nettoiement de la commune.

Pour Mansour et Khaled, que nous avons vu à l’œuvre, ce travail ne date pas d’hier. Ils œuvrent durant toute la semaine depuis quelque temps déjà, à l’aide d’une petite charrette à trois roues et à mains nues pour livrer leurs marchandises.

Le transporteur de l’usine passe régulièrement les weeks-ends pour récupérer la «marchandise».

Selon le jeune Khaled, «la collecte en terme de quantité varie d’un jour à un autre, en fonction des conditions climatiques ou autres», explique-t-il.

«A deux, on arrive facilement à faire les 30 kg par jour et parfois plus», affirme-t-il d’un air optimiste.

 Pratiquement, tous les quartiers sont quotidiennement sillonnés par les chercheurs de plastique lesquels ont manifestement pris l’habitude, voire le goût à leurs activités, pratiquées sans la moindre protection de surcroît, sachant que les risques dans de telles situations sont on ne peut plus omniprésents.

Visiblement souriants et en l’absence de débouchés stables et rassurants à la fois, les deux cousins, tout comme leurs camarades, semblent trouver leur compte dans ce qu’ils amassent à longueur de journée, même si, en réalité, les choses ne sont pas pour autant encourageantes.

Mourad Benameur
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