Derradji Belloum Alkama. directeur de l'environnement de la wilaya

Le projet du complexe de Bellara semble créer une certaine polémique avant son lancement officiel de par les craintes soulevées sur son impact sur l'environnement et la santé. Qu'en pensez-vous 'Loin de tout cela, il me semble que cette réaction reste tout à fait légitime en l'absence d'informations et de données précises sur n'importe quel projet de ce genre. Il est à noter que plusieurs rencontres ont eu lieu avec le bureau d'études algéro-espagnol (BET IDOM), ayant la tache de l'élaboration des études d'impact sur l'environnement et des dangers. Des recommandations ont été transmises à ce bureau en tenant compte des principaux effets directs et/ou indirects que peut engendrer le projet, afin de prévoir des mesure d'atténuation et d'exiger leurs prises en chargeLa rencontre tenue récemment au siège de la wilaya avec les élus de l'APC et le mouvement associatif était-elle inscrite dans ce souci de dissiper ces craintes 'Pas du tout, mais l'initiative est directement liée aux principes fondamentaux de la loi 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable, notamment l'article 3. Selon le principe d'information et de participation de cet article, toute personne a le droit d'être informée sur l'état de l'environnement et de participer aux procédures préalables à la prise de décisions susceptibles d'avoir des effets préjudiciables à l'environnement.La rencontre a eu lieu avec les directions techniques de la wilaya concernées par ce projet, pour débattre du contenu de l'étude d'impact sur l'environnement, qui présente une certaine complexité de par les procédés utilisés et le volume important de l'étude (elle dépasse les 350 pages).A quelques semaines du coup d'envoi des travaux de réalisation de ce complexe, n'est-il pas trop tard de soumettre cette étude à l'appréciation du public dans l'enquête que vous allez ouvrir à El Milia 'Ecoutez, le débat avec le BET IDOM a commencé depuis presque plus de huit mois, des recommandations ont été transmises plusieurs fois à cet organisme, mais il très est important de rappeler que ce même bureau d'études (composé de plusieurs filiales) a été chargé par le promoteur du projet, qui est la société AQS (Algerien-Qatari Steel), de réaliser les autres volets de l'étude d'engineering (tous travaux de réalisation et d'acquisition des équipements, ... etc).Il est aussi important de rappeler que ce bureau d'études a été tenu de s'appuyer sur les normes et la règlementation algériennes, ainsi que sur les normes européennes et les bonnes pratiques de l'organisation mondiale de la santé (OMS) et de la banque mondiale (BM) dans l'élaboration de l'étude d'impact sur l'environnement.