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Derdouri et l'Arpt critiquées


Derdouri et l'Arpt critiquées
Le siège de l'ArptManque de communication, absence de vision, «confidentialité» des chiffres, ce sont là les arguments relevés par M. Grar, expert en TIC.Manque de communication, de vision, de chiffre et de volonté. Le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (Mptic), l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt), ont essuyé des flèches tranchantes de la part des experts dans le domaine.N'tic Magazine, a organisé hier un forum de discussion autour du développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) en Algérie. Un forum durant lequel le manque de développement flagrant de contenus DZ a été mis en exergue par les experts présents, notamment Younès Grar, expert et consultant en TIC, et Roslane Bencharif, consultant international en nouvelles technologies et DG de la société MPS, spécialisée dans le consulting, la formation spécifique aux acteurs des télécoms et le développement d'applications mobiles multiplateformes. En absence de chiffres officiels liés au nombre d'abonnés 3G, les experts se sont contenté d'établir leur propre bilan.M.Grar, dans son intervention n'a pas été doux avec le Mptic et l'Arpt, en relevant les lacunes et les dysfonctionnements de ces deux institutions. Manque de communication, absence de vision, «confidentialité» des chiffres, ce sont là autant d'arguments avancés par l'expert pour mettre en exergue, dans une certaine mesure, l'inutilité du Mptic. Il dira sèchement: «Il faut arrêter d'utiliser la technologie pour la politique.»Usant d'un langage franc, clair et net, M.Grar a déclaré: «C'est pas normal qu'après une année du lancement de la 3G, aucun opérateur n'a le droit de communiquer sur les chiffres d'abonnés 3G.» Un fait inédit et grave pour lui, surtout que ces chiffres sont considérés comme «confidentiels». Pour lui, les opérateurs activant en Algérie, doivent communiquer leurs chiffres instantanément via un site Web.Dans ce sens, M.Grar juge que «nos décideurs ne savent pas c'est quoi les TIC». Il reproche également au gouvernement «l'absence d'une politique sérieuse et vision en matière des TIC». 15 ans après, l'Algérie est toujours mal classée par les différents organismes dans ce domaine. Rappelons que dans le dernier classement de l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'Algérie a été classée à la 114e place. Cette place, selon M.Grar est due à l'absence des chiffres d'abonnés 3G, qui est un indicateur pour cette institution pour élaborer ses classements.M.Grar a relevé le fait que des annonces, des programmes et des promesses sont faits ici et là, sans qu'ils ne se réalisent concrètement sur le terrain. En d'autres termes, ce qu'il appelle «des fausses annonces».Evoquant les «success story» occidentales, à l'image de Mark Zuckerberg, l'inventeur de Facebook, M.Grar dira que «contrairement aux pays développés qui encouragent les innovateurs, chez nous on les casse».Concernant la 4G annoncée pour fin 2015, M.Grar reste sceptique quant au respect des délais. Il estime que l'histoire des annonces et reports constatés pour le lancement de la 3G, est un épisode qui risque fortement de se reproduire pour la 4G. D'ailleurs, il fera savoir dans ce sens, que l'élaboration d'un cahier des charges avant le lancement de cette technologie est un passage obligé. Une procédure qui prend selon lui «au minimum six mois». C'est dans cette optique, qu'il juge que «l'Arpt doit communiquer. Qu'on sache si le cahier des charges a été établi ou pas encore». A ce propos, l'expert a lâché à l'adresse des responsables du secteur «il faut qu'ils respectent leurs annonces et engagements» car «on a assez des reports et des fausses annonces». Concernant le retard de l'introduction du e-Paiement, M.Grar considère que «c'est une affaire d'Etat». Pour instaurer un climat de confiance et inculquer cette nouvelle culture d'achat en ligne, il estime que «l'Etat doit informer et sensibiliser les citoyens».De son côté, M.Bencharif estime que «les opérateurs doivent revoir et réétudier leurs offres commerciales sur le marché algérien vu la concurrence existant à l'extérieur car dans tous les cas ils ne peuvent définir le débit. Donc, il faut penser à une meilleure offre et qualité pour développer».


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