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Déperdition scolaire



Déperdition scolaire
Si chaque année, en moyenne 60% des candidats à l'examen du baccalauréat réussissent, il reste 40% dont l'avenir scolaire est incertain et risquent de se retrouver sans diplôme, ni qualification pour intégrer la vie professionnelle. Comment prendre en charge cette catégorie d'élèves ' Comment les orienter et éviter la déperdition scolaire ' C'est la réflexion sur laquelle toute la famille pédagogique est penchée pour que les portes ne se ferment pas aux élèves en échec scolaire. Réussir sa vie professionnelle sans un diplôme universitaire est-il possible alors 'C'est affirmatif pour la famille pédagogique du moment que la solution alternative existe et il suffit juste de la valoriser. Le directeur de l'éducation d'Oran, M. Mourad Guidiri, rencontré au colloque régional, organisé hier au lycée Lotfi, sur l'évaluation de l'enseignement secondaire, a saisi cette occasion pour parler de l'orientation des lycéens qui n'ont pas eu leur bac.Pour ce responsable, ne faut-il pas penser au baccalauréat professionnel comme moyen pour donner la chance à ces lycéens de faire un nouveau départ et leur éviter la déperdition scolaire qui est plus élevée chez les garçons que chez les filles. «Avec les dispositifs d'aide à l'emploi et les aides accordées pour la création de micro-entreprises, la formation professionnelle est la meilleure solution pour préparer ces élèves à la phase post-baccalauréat et les armer pour la vie professionnelle», a expliqué M. Guidiri. «La proposition pour relever ce défi est d'intégrer l'orientation vers la formation professionnelle à partir de la 4e année moyenne et même la terminale», souligne le même responsable. Or, le problème qui se pose est cette obsession des parents de ne valoriser que le diplôme universitaire et sous-estimer la formation professionnelle.Le premier responsable de la direction de l'éducation d'Oran insiste sur le travail qui doit se faire au niveau de la société pour changer les mentalités et redonner à la formation professionnelle la place qu'il faut et ne plus la considérer comme un refuge pour les recalés du système scolaire.«C'est là où doit intervenir le rôle de la famille pour encourager ces enfants à aller vers la formation professionnelle et avoir un diplôme de technicien», selon M. Guidiri. Ce même responsable enchaîne en signalant que «actuellement, le ministère de la Formation professionnelle est en train de signer des conventions avec des entreprises dans le cadre du recrutement des jeunes pour exiger un diplôme de la formation professionnelle pour les petits métiers. Il y a une prise en charge et une main-d'œuvre qui est demandée. Aujourd'hui, l'enseignement professionnel est à valoriser pour le bien-être de la société et de ces jeunes». Un constat révélateur sur la dévalorisation de la formation professionnelle, «dans l'orientation de la 4e année moyenne pour passer à la 1ère année secondaire; il y a trois choix dans la fiche de v'ux dont le 3e est la formation professionnelle. Il est extrêmement rare de trouver des élèves qui demandent cette dernière formation», a indiqué le directeur. Sur le nombre de candidats inscrits cette année au baccalauréat, la wilaya d'Oran compte pour cette année scolaire 2014/2015 28.721 candidats dont 11.511 garçons et 17.210 filles.Sur l'évaluation de l'enseignement secondaire, M. Guidiri ainsi que l'inspecteur principal au niveau du ministère de l'Education nationale, M. Azaïz, ont expliqué que cette journée est une synthèse d'un travail qui a déjà été fait au niveau des wilayas de l'Ouest pour aboutir à une synthèse régionale. C'est un document de base qui sera présenté lors de la conférence nationale prévue prochainement.




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