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Dénonçant une campagne de stigmatisation en Algérie


Dénonçant une campagne de stigmatisation en Algérie
La communauté algérienne en Europe tente de dépasser la campagne de stigmatisation déclenchée conte elle par les discours de certains responsables politiques nationaux pour se mobiliser pour les prochaines élections législatives nationales.L'approche des élections législatives en Algérie prévues le printemps prochain résonnent d'un son particulier chez la communauté émigrée mise à l'index par certains responsables politiques du pouvoir l'accusant de quelques responsabilités dans les échecs des réformes économiques promises, doutant de sa sincérité, voire même de son identité et de son patriotisme, l'émigration craint, à juste raison, une plus grande marginalisation sinon une exclusion du projet national. Les mises au point et autres clarifications intervenues pour rassurer l'émigration ne suffisent pas à éloigner ses inquiétudes. Il en restera toujours quelque chose, tant nos compatriotes émigrés se sentent touchés dans leur dignité. Du coup, les échos des débats et disputes dans l'arène politique nationale au sujet du prochain rendez-vous électoral ont, ici en Europe, un goût fade et amer. Presque un regrettable désintérêt. Dommage, tant la période si sensible que traverse le pays dans une conjoncture internationale aussi sensible et incertaine requiert le rassemblement et la mobilisation des Algériens où qu'ils se trouvent avec leurs compatriotes du pays. Le malaise est plus marqué chez la partie des «élites» constituées de chercheurs universitaires, de managers reconnus, d'hommes d'affaires et de capitaines d'industrie ayant fait leurs preuves et de spécialistes en diverses sciences actifs en Europe. Cette catégorie d'émigrés a toujours espéré être associée, invitée à joindre ses efforts à celui du pays pour les innombrables défis auxquels le pays est confronté pour qu'elle soit surprise et inquiète de cette soudaine mise à l'index. Heureusement, des «îlots de résistance» réagissent pour ne pas céder à la «provocation». Certains voient dans cette stigmatisation une volonté de mise en quarantaine des Algériens émigrés, d'autres une stratégie plus sournoise de division et de mise en concurrence entre Algériens nationaux et émigrés, d'autre encore une diversion politique de plus pour détourner le regard des Algériens sur les véritables responsables des retards et échecs cumulés dans la gestion du pays.Ces îlots de résistance discutent, réfléchissent pour éviter à la fois que la déception et le pessimisme gagnent la communauté émigrée et la pousse à la démission et au désintérêt de la vie politique nationale. Hier encore, saisissant l'opportunité de Novembre et la fête nationale, l'association «Amitiés belgo-algériennes», présidée par une Algérienne élue locale de surcroît, projetait un documentaire sur le «Front du Nord» durant la guerre de libération nationale, suivi d'un débat. L'occasion de raffermir le lien avec le pays. Avant-hier, une autre association organisait une exposition sur la vie et l'?uvre de l'Emir Abdelkader. Ailleurs, ce chercheur encadrant des doctorants venus du pays, prenait des nouveaux rendez-vous avec diverses universités algériennes pour des séminaires et pour dénicher les étudiants susceptibles de bénéficier de bourses offertes par des pays européens. Et puis, il y a tous ces autres hommes et femmes venus en nombre impressionnant aux fêtes offertes à Bruxelles par l'ambassade et le consulat algériens à l'occasion de la fête du 1er Novembre. Les discussions ont porté sur cette campagne menée contre la communauté émigrée. Certains donnaient des explications politiques à cette campagne. Comme par exemple une tentative de supprimer la représentation des émigrés au Parlement. D'autres y voyaient une tentative de mettre au pas la communauté. D'autres enfin étaient dubitatifs, parfois moqueurs sur l'absurdité des accusations dont sont accablés les émigrés. Il reste peu de temps pour les élections législatives pour rattraper le coup porté à la communauté émigrée pour qu'elle se mobilise et s'investisse dans ce rendez-vous politique national. Pour cicatriser une blessure causée pour une fois non pas par les racistes d'extrême droite européens, mais par son propre camp.


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