Algérie - Revue de Presse

Démonstration de force à l'hôpital Mustapha



Démonstration de force à l'hôpital Mustapha
Les blouses blanches reviennent à la charge
Ils étaient quelque mille employés à marcher hier dans l'enceinte du CHU.
Décidément, le secteur de la santé n'est pas près de trouver son remède. Après les médecins, c'est au tour du personnel hospitalier de faire grève. En effet, les corps communs de la santé publique composés entre autres du corps technique, des travailleurs des administrations, des pré-emplois et des ouvriers professionnels, ont entamé lundi dernier une grève cyclique de deux jours. «Nous sommes les oublies de la République», peste Maklouf Abdellah, secrétaire général de la section Ugta, de l'hôpital Mustapha (Alger).
«Les revalorisations salariales qui ont été enregistrées dans le secteur de la santé ne nous ont nullement concerné. C'est cette raison qui nous a poussés à nous révolter en entamant une grève de deux jours», ajoute-t-il. «Ce mouvement de grève observé par les corps communs de la santé est suivi à plus de 90% dans notre CHU, le même pourcentage serait enregistré dans les autres CHU», assure avec détermination ce syndicaliste. «Malgré le mouvement de protestation, et pour ne pas pénaliser les malades au niveau de l'hôpital, un service minimum est assuré par le personnel des corps communs», rassure-t-il.
«Cette première grève est juste un avertissement pour notre tutelle à laquelle on laisse jusqu'à jeudi prochain pour ouvrir un dialogue», met-il en garde. Il affirme que pour le moment, le ministère n'a encore fait aucun geste d'apaisement. «Nous n'avons pas trouvé l'écho escompté auprès de la tutelle, malgré le dépôt au ministère d'une plate-forme de revendications, le 15 mars dernier», dénonce-t-il. «La tutelle nous a promis de nous transmettre un programme de négociations, mais depuis, aucun signe», déplore-t-il. «Si d'ici jeudi, le ministère ne nous donne aucune réponse concrète, on se réunira pour décider des suites à donner à notre mouvement», explique M.Abdellah. «Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de nos revendications car c'est une question de survie. Nos salaires ne nous suffissent plus pour vivre», dénonce-t-il l'air dépité. Pour ce qui est de leurs requêtes, Maklouf Abdellah parle de «5 revendications légitimes».
Ainsi, les travailleurs réclament la révision du code principal des corps communs, la généralisation de la prime de contagion de 10.000 DA pour tous les fonctionnaires du secteur, l'augmentation de la prime de rendement de 10% à 40%, la prime de responsabilité suivant le classement, l'intégration des travailleurs contractuels par rapport à l'expérience et au diplôme.
Pour conclure en beauté ces deux jours de grève, les corps communs de l'hôpital Mustapha ont marché, hier, dans l'enceinte du CHU. «Une démonstration de force pour exhiber aux autorités notre force de frappe», lance le même syndicaliste. Ce dernier précise que «les deux mille corps communs de l'hôpital Mustapha ont presque tous marché pour montrer leur solidarité à notre cause commune».
Ould Abbès qui pensait en avoir fini avec les grèves après avoir satisfait les revendications des médecins et des paramédicaux, se retrouve devant un nouveau problème. Les corps communs veulent aussi leur augmentation. C'est ce qu'on appelle régler un problème en créant un autre...


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