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Démocratisation de l'enseignement inclusif en Algérie




Démocratisation de l'enseignement inclusif en Algérie
L'éducation inclusive vise à permettre à l'élève, au-delà de ses besoins spécifiques, de se sentir un partenaire à part entière."L'enseignement inclusif pour l'intégration sociale en Algérie : réalité et perspectives à la lumière des expériences aguerries" est le thème du séminaire, organisé avant-hier, par l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, en partenariat avec la Cellule d'accompagnement, de sensibilisation, d'appui et de médiation (Casam). Plusieurs chercheurs venus de Tlemcen, de Constantine, mais aussi de France ont animé des conférences sur des thèmes liés notamment aux expériences des pays du Maghreb et de l'Europe en matière d'enseignement inclusif.Outre les conférenciers, des cadres de l'université de Béjaïa, des élus locaux et des représentants du mouvement associatif spécialisés dans la prise en charge des personnes handicapées ont été conviés à prendre part à cet événement. "En organisant ce séminaire, l'université de Béjaïa ambitionne de découvrir les meilleures méthodes permettant la prise en charge la plus efficiente, la plus efficace et la plus adaptée des personnes en situation de handicap", explique le dr Bouzid Baa Saliha, présidente du comité scientifique de ce colloque. Plus concrètement, poursuit-elle, "on vise à atteindre deux grands objectifs, à savoir réaliser l'analyse de l'ensemble des actions menées jusqu'ici autour de la question de l'enseignement inclusif à l'université pour créer un environnement favorable autour des étudiants avec handicap (accompagnement, sensibilisation et implication de la communauté universitaire, accès à l'emploi, etc., et enfin discuter et partager les expériences entre les pays du Maghreb et de l'Europe sur les dispositifs d'inclusion pour dégager les meilleures méthodes à faciliter leur insertion". Se référant aux documents de l'Unesco, le Dr Bouzid notera, dans sa communication, que "l'éducation inclusive se préoccupe de tous les enfants, en portant un intérêt spécial à ceux qui, traditionnellement, n'ont pas d'opportunité éducative comme les enfants à besoins particuliers, avec incapacités, ou appartenant à des minorités ethniques ou linguistiques, entre autres". Pour elle, l'inclusion vise "une intégration qui permet à l'élève de se sentir partenaire à part entière, indépendamment de ses difficultés et de ses compétences, d'être un élève parmi les autres. Tous les élèves de la classe sont perçus comme autant d'individus différents et complémentaires".Et d'ajouter : "Il faut retenir que l'objectif de l'éducation inclusive est que l'ensemble des soutiens dont tous les élèves peuvent avoir besoin soit disponible dans le fonctionnement ordinaire de l'école. Certains élèves peuvent bénéficier, par ailleurs, de soins médicaux ou de thérapies, en dehors de l'école." De son côté, le recteur de l'université de Béjaïa a souligné, dans son allocution d'ouverture du séminaire, qu'"en Algérie, la généralisation de l'enseignement a été l'un des plus grands et l'un des plus fabuleux acquis de la politique d'éducation et de formation depuis l'indépendance. Cependant, la démocratisation effective de l'accès à l'enseignement supérieur reste, dans certains cas, insuffisante. Car, elle nécessite des outils et des procédés adaptés pour des franges spécifiques de la population. Cette situation a pour résultat le décrochage et l'échec scolaire". Selon le Pr Boualem Saïdani, l'université de Béjaïa compte aujourd'hui quelque 80 personnes à besoins spécifiques, qui bénéficient d'un accompagnement rigoureux.KAMAL OUHNIA
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