Démantèlement d'un laboratoire de fabrication de crack

L'équipe des enquêtes et de la BRI de la sûreté de wilaya de Bordj Bou-Arréridj ont procédé, en ce début de semaine, à une opération policière en matière de lutte aux drogues de synthèse (crack) à Bordj Bou-Arréridj.Selon nos informations, les agents ont saisi dans un laboratoire 0,440 g de cocaïne pure, 3,630 kg de produits qui servent dans la fabrication du crack de cocaïne, 14 comprimés de psychotropes, du mercure, des armes blanches, des munitions pour armes à feu, des téléphones portables, une voiture et une somme d'argent de 152 900,00 DA.
L'opération est réalisée à la suite d'une minutieuse enquête de plusieurs semaines. Quatre individus ont été identifiés. Il s'agit de B. A., 36 ans, résidant à Bordj Bou-Arréridj, de Z. S., 28 ans, résidant à Bordj Bou-Arréridj, de G. M., 37 ans, résidant à Mostaganem, et du dénommé G., résidant en France.
Les deux premiers suspects, B. A. et Z. S., ont été présentés devant le magistrat près le tribunal de Bordj Bou-Arréridj et placés sous mandat de dépôt pour possession, transport, stockage de cocaïne et production de drogue de synthèse (crack).
Cette opération de démantèlement de ce laboratoire clandestin de fabrication de crack a été très appréciée par les riverains. "Evidemment la présence d'un laboratoire clandestin dans un quartier résidentiel constitue un danger pour la santé des résidents et également pour les consommateurs.
On parle de la présence de produits chimiques, de solvants extrêmement volatils, d'un risque d'incendie et d'explosion qui est élevé", affirme un riverain. Pour les médecins, le crack provoque des effets et des dangers similaires à ceux de la cocaïne mais de manière plus immédiate, plus violente et plus rapide. L'état dépressif qui lui succède est encore plus poussé.
"Des dommages rapides et irréversibles sur le cerveau, de sévères dégradations des voies respiratoires, l'arrêt cardiaque et ou respiratoire pouvant provoquer le décès, un état de fatigue psychique et physique intense, des crises d'hallucinations, des comportements violents, des pensées suicidaires et des crises de paranoïa, un mal-être constant, etc. ont été remarqués sur les consommateurs de crack", explique le Dr Riad Mameri.

Chabane BOUARISSA