Demain, ce serait qu'une simple formalité

Le football joue son effet de miroir et n'échappe pas à la règle. Tout a été déréglé, voire même déformer, souvent pour provoquer, mais aussi rentrer dans le monde du sensationnel. Rien n'est solide, tout est fragile, à la moindre info, une avalanche de commentaires est accueillie par la rue et par ceux qui veulent déranger la Fédération algérienne de football.L'éternelle question revient sur le terrain du combat sportif. Qui sont-ils ces personnes qui entretiennent ce climat de méfiance et de déstabilisation ' Pour les observateurs, ce sont ceux qui n'ont toujours pas admis que Zetchi s'installe à la tête de la FAF. Aujourd'hui une occasion s'affiche pour le mettre sur la sellette. L'élimination et le niveau technique d'Alcaraz on est une excellente occasion. «Quelques joueurs seraient également utilisés pour contribuer au choix et au départ du sélectionneur. Le refrain est à présent bien appris, ce seraient encore eux qui décident.»
Pas de répit semble vouloir dire ces personnes, pour cet homme qui accuse des coups de toutes parts. Un problème de communication, reconnaissent les observateurs. Tout le monde aurait compris que la déception est à l'origine d'une communication non soignée. Les conséquences se mesurent amplement sur le terrain et sur les plateaux de télés. Une brèche est ouverte dès cet instant pour revenir sur le niveau technique d'Alcaraz.
Dès sa nomination, tout le monde s'est interrogé sur sa venue. Pourquoi lui ' Aucune expérience pour ce poste, il ne connait pas l'Afrique encore moins l'Algérie... Et les doutes sont, on ne peut plus justifiés. Alcaraz semble complètement perdu et inutile, il ne mène pas les négociations, n'est pas capable de dénicher des joueurs prometteurs sans passer par quelques anciens joueurs.
Une situation qui ceinture Zetchi au poteau des critiques Des consultants s'aventurent à communiquer sur ce qui n'a pas été dit, notamment «Mahrez qui se serait accroché avec le président de la FAF après sa non-convocation, ce qui serait faux, et impossible à vérifier puisque ceci ne s'est pas dit en public mais entre les deux hommes au téléphone».
La pression monte et continue de monter au grand dam de quelques membres du BF qui se réuniront demain dimanche pour décider de la suite à donner sur le maintien ou pas d'Alcaraz. Mais si son départ est annoncé, ce seront encore des milliards de dollars qui s'envoleront de la caisse de l'instance nationale de football. La danse retrouve son rythme.
Quelle perte de temps. Alors que le concerné ne partira pas tant que son contrat est encore valable jusqu'à la fin de la CAN-2019. Zetchi, poussé par quelques membres change de tonalité. Il parle d'une décision qui serait prise demain dimanche lors de la réunion du BF. Pour les professionnels, la décision est déjà prise, Alcaraz est partant quel que soit les résultats qu'ils produiraient lors des deux prochaines rencontres (Cameroun et Nigeria).
La réunion de demain ne serait qu'une simple formalité. Ce feuilleton est né d'une mauvaise maîtrise de communication. «La décision d'éloigner les joueurs de l'EN aurait pu être traitée en aparté avec le sélectionneur et non en public». Le répertoire des Verts chargé d'exemples nous rappelle pourtant que «jamais la non-convocation d'un ou de quatre joueurs n'a autant soulevé de poussière, pourquoi a-t-on dénoncé la titularisation de Mahrez lors de la dernière sortie des Verts face à la Zambie et aujourd'hui c'est tout le monde qui condamne Zetchi pour avoir osé ne pas le convoquer '
Pourquoi tant de jugements de valeur sur un sélectionneur qui n'a que 4 à 5 mois d'âge avec les Verts ' Combien étaient-ils les sélectionneurs à défiler avec les mêmes joueurs lesquels n'ont jamais rien démontrés, alors que dans leurs clubs, ils voyaient leur temps de jeu fondre comme neige au soleil. Ces mêmes joueurs peinaient à se mettre dans le rythme du climat africain. N'a-t-on pas vu des joueurs visiter plus d'infirmeries que de stades et se casser (') plus de fois la jambe qu'ils n'ont inscrit de buts ' Ne sont-ils pas aussi les premiers responsables des défaites ' Une légende, une vraie dans laquelle on retrouve quelques joueurs qui gardent souvent une place au chaud en tribune puis sur le banc que sur le terrain.
Une fois en EN, aucune différence ne change rien et ils enchaînent des entrées sans saveur. La déclaration de M'bolhi suffit largement pour comprendre que «ce qui se passe est très grave, très grave au point où le gouvernement devrait intervenir pour sauver notre football», tonne un ex joueur international. Et ce climat continuera encore tant que des infos couleraient tel un volcan crachant ses larves sur un terrain déjà fragile et qui écrase ce qui reste de l'équipe nationale.
On a même évoqué, voire monté de toute pièces, des déclarations des joueurs non convoqués en l'occurrence Mahrez qui aurait annoncé à chaud, au président de la FAF qu'il n'est plus intéressé par l'équipe nationale et que dans ce sillage, c'est aussi Slimani qui rejoint son ami dans cette position. Puis, vint ce coup de tonnerre dans le ciel des commentaires et des supporters.
Zetchi, calme le jeu et s'interroge à la fois sur le pourquoi de ces fausses réactions de quelques médias ; depuis Oran, il déclarait : «Je n'arrive pas à comprendre toute cette polémique autour de la non-convocation de certains joueurs.
Je tiens à préciser que tous les joueurs qui ont été sélectionnés jusqu'à ce jour sont et peuvent faire l'objet d'une mise à l'écart, mais à aucun moment je n'ai parlé de mise à l'écart définitive de ces joueurs, la mise à l'écart signifie permettre à quelques joueurs de prendre du recul, et à nous de tester de nouveaux joueurs et enfin permettre à tout un chacun de se remettre en cause», (...) et d'ajouter : «Nous voulons une nouvelle attitude des joueurs qui doivent être au service de cette sélection nationale et non l'inverse. Tout joueur sélectionné viendra défendre les couleurs nationales d'abord et avec une abnégation totale.»