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Déficit en matière de structures d'accueil à l'approche du Nouvel an



Déficit en matière de structures d'accueil à l'approche du Nouvel an
l'oasis de Taghit (80 km au sud de Béchar) s'apprête à accueillir ses milliers de visiteurs pour fêter, comme à l'accoutumée, le Nouvel an 2016.La renommée de la localité touristique a déjà franchi les frontières régionales du Sud-Ouest pour atteindre les quatre coins du pays. Malgré le déficit persistant et croissant en matière de structures d'accueil et l'existence seulement de trois ou quatre campings privés aux capacités limitées pour faire face au flux considérable de touristes attendus, l'oasis de Taghit de 8000 habitants continue d'attirer, grâce aux splendeurs de ses dunes de sable doré et à sa grande palmeraie, de milliers de visiteurs chaque mois de décembre. Les non-logés n'ont d'autres choix que d'opter pour la formule de location des chambres chez les locaux.Aussi les prestations dans les quelques gargotes et cafés insalubres sont pour la plupart médiocres, juge-t-on unanimement. Une situation qui engendre inévitablement une envolée des prix sur les produits de large consommation. Le nouvel hôtel Saoura 4 étoiles, rénové et inauguré il y a quelques mois, est essentiellement fréquenté par une clientèle aisée et rare et généralement par des membres de délégation de ministère et d'autres entreprises publiques.Le nouvel établissement hôtelier sous la tutelle de la chaine d'hôtellerie El Djazaïr est dirigé jusqu'ici par un intérimaire, mais sa gestion effective, signale-t-on, est du ressort non pas du personnel spécialisé de l'hôtel mais plutôt d'agents de sécurité. Durant la saison d'été les baignades dans sa piscine située sur la terrasse dominant la palmeraie étaient exclusivement réservées aux clients de l'hôtel alors qu'au début de son inauguration, toute personne même étrangère à l'hôtel était autorisée à se baigner.Mais la mesure, qui semble avoir scandalisé la clientèle, est celle consistant à interdire l'accès à l'hôtel à toute personne portant l'habillement traditionnel qui doit être troqué par un «habit correct». Une mesure jugée maladroite et insensée dans la mesure où dans le Sud la coutume, depuis la nuit des temps, étant de porter un vêtement traditionnel contrairement aux citoyens vivant dans les agglomérations urbaines du Nord fréquentant ces établissements.Les personnes avisées continuent néanmoins de s'interroger sur la rentabilité du lourd investissement qui a dépassé la coquette somme de 130 milliards de centimes pour la rénovation de cette structure hôtelière de 50 chambres. Cette somme colossale, précise-t-on, aurait dû être investie dans la réalisation de deux hôtels accessibles aux revenus moyens. Mais les associations locales n'ont pas été consultées et encore moins associées pour donner leurs avis lors de sa rénovation. La compétitivité imminente à Taghit pourra un jour aggraver davantage son déficit financier avec la réalisation en cours d'autres établissements touristiques privés.





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