Algérie - Revue de Presse

Défaillances structurelles à l?apn




Malgré les moyens financiers... L?APN n?a pas une bibliothèque digne de ce nom. L?unique salle de travail qui existe à l?hémicycle Zighoud Youcef est très exiguë, mal aérée, les ouvrages mal classés et certains stockés à même le sol. Le député, encore moins le simple citoyen, ne se rendra jamais à ce lieu, censé être un endroit de concentration et de lecture. Cet état de fait a fait réagir un député du Rassemblement national démocratique (RND), qui trouve scandaleux que l?Assemblée, avec sa belle architecture, sa façade bien entretenue, son décor bien assorti avec le reste des équipements, son immobilier de qualité, ne compte pas en son sein une bibliothèque à l?instar des autres pays. « Dans certains pays, le premier endroit que l?on fait visiter aux étrangers est la bibliothèque. On présente aux visiteurs les livres que renferme la salle de travail. Des ouvrages qui sont des références pour les personnes issues de divers horizons. En Algérie, les parlementaires ne s?aventurent pas à se rendre dans ce lieu, et ce, en l?absence de moyens élémentaires de travail. Certains ne sont pas au courant de l?existence d?une telle salle », dira-t-il. A l?étranger, abonde un autre élu au Parlement, la bibliothèque est la salle la plus convoitée par non seulement les députés, mais aussi par l?ensemble des citoyens assoiffés de lecture et de culture. L?année dernière, une enveloppe de 500 millions de centimes a été dégagée pour l?achat de livres et autres équipements nécessaires dans une bibliothèque. Une partie de ce budget n?a pas été dépensée parce qu?il n?y a pas de place pour la disposition des livres achetés. En revanche, à l?hémicycle Zighoud Youcef - et nul ne peut contredire cet élément -, il existe un restaurant très grand et très bien aménagé. Un restaurant où les serveurs et les employés font leur travail d?une manière impeccable. D?ailleurs, le premier responsable de l?administration a proposé la récupération de ce restaurant pour l?aménager en bibliothèque. Arrivera-t-il à concrétiser cette idée ? M. Boutouiga du RND estime qu?il est temps de remédier à cette faille. Une salle de travail, à son avis, est doublement plus importante qu?un restaurant. « Pourquoi ne pas inverser la donne et penser à nourrir plus l?esprit des individus en redonnant au Parlement sa vocation première et en faire profiter les différentes catégories sociales ? », a-t-il indiqué. Par ailleurs, dans la soirée de samedi, M. Boutouiga, vice-président chargé de l?administration, s?est réuni avec le président de la commission des finances, en présence du secrétaire général de l?Assemblée et des directeurs centraux. M. Boutouiga a présenté à cet effet le budget de l?APN. En fonction des données mises à la disposition des participants à cette rencontre, il a été décidé une diminution sur les crédits de fonctionnement, c?est-à-dire tout ce qui a trait à la nourriture, à l?immobilier et autres fournitures et à l?augmentation des salaires des fonctionnaires de l?Assemblée. Ces derniers sont au nombre de 750. A titre de rappel, pour le fonctionnement du Parlement, une enveloppe financière de 400 milliards de dinars a été allouée à cette troisième institution de l?Etat l?année dernière. Pour cette année, il est prévu une enveloppe d?un peu plus de 300 milliards de dinars. La proposition en question a été présentée d?abord au bureau de l?APN composé des vice-présidents et du président de l?Assemblée. Ces derniers ont tous adopté la proposition. « L?argent qui n?a pas été dépensé l?année dernière sera utilisé au courant de cette année. Donc, nous n?avons pas besoin de demander une enveloppe plus consistante d?autant plus que l?APN décide et le ministre des Finances accorde. Nous n?avons pas besoin de stocker notre argent », a-t-il souligné. Pour ce qui est des crédits pour la consultation d?experts dans différents domaines, un député relève que, dans la plupart des cas, les ministres qui viennent présenter un projet de loi au sein d?une commission sont accompagnés d?experts ; de leur côté, les députés peuvent consulter des juristes ou autres pour une expertise totale, et c?est l?APN qui paie. « Nous avons un budget consacré à cet aspect, mais généralement nous ne faisons appel aux experts que lorsqu?il y a un litige entre les deux parties sur un dossier ou un point bien précis. L?année dernière, nous n?avons pas sollicité d?experts. Les députés ont leurs créneaux pour demander explication et conseil », dira un député. Il reste que le premier problème qui se pose avec acuité aujourd?hui, c?est l?absentéisme des députés.

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