Algérie - Trains

Dédoublement de la voie ferrée Sétif-El Ghourzi: Un projet qui s’éternise





Le fameux projet de doublement de la voie ferrée Sétif-El Ghourzi (Constantine) sur 118 km, ne voit toujours pas, le bout du tunnel.

A la charge de l’agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), il continue à faire couler de l’encre.

Pour rappel, le projet a été inscrit en 2006. Dix ans après, l’opération d’un coût (réévalué) de 25 milliards de DA, n’est pas achevée, en dépit des promesses faites au ministre des transports, Boudjemâa Talai, lors de la visite effectuée à Sétif le 7 septembre 2015.

Il convient de préciser que le projet de la double voie et modernisation des installations du tronçon précité a été initié pour le développement et l’amélioration des conditions d’exploitation du chemin de fer, l’augmentation de la vitesse des trains pour atteindre les 160 km/heure, ainsi que la diminution du temps de voyage sur l’axe Constantine-Alger. Malheureusement, la finalisation du dit projet qui a consommé des milliards de dinars n’est pas pour demain. D’autant plus que le taux d’avancement des travaux de terrassement et de la pose de la voie, confiés à bon nombre d’intervenants, évolue à petit trot, au grand dam des voyageurs du train et des caisses du trésor public obligés une fois de plus de supporter les interminables et coûteux avenants.

Pour avoir d’amples informations sur un projet qui n’en finit plus, on prend attache avec le directeur des transports de la wilaya qui dit en substance: «le délai de réalisation du projet est dépassé. Prévus pour la fin de l’année en cours, les travaux ne seront pas achevés à cette date. Les problèmes relatifs aux avenants et changements des études retardent l’échéance».

Profitant de l’opportunité, on expose à notre interlocuteur les cas des gares routières qui devaient atténuer les désagréments des voyageurs des daïras de Babors, Ain Azel, Salah Bey, Hammam Soukhna, Djemila, Amoucha, Maoklane et Béni Ouartilane d’autant plus que les études qui n’ont pas été réalisées «gratis» sont bouclées depuis des années: «Ces opérations sont frappées par le gel décidé par le gouvernement. Selon les dernières instructions des pouvoirs publics, ces opérations sont confiées au secteur privé, au titre de l’investissement», précise le premier responsable du secteur ayant perdu un budget colossal dans des études qui moisissent dans les tiroirs.

Kamel Beniaiche


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