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Décrochage et déscolarisation




Décrochage et déscolarisation
Les participants à une journée d'étude sur le "Décrochage et déscolarisation: facteurs déterminants et procédures institutionnelle d'accrochage" ont souligné dimanche à Oran la complexité du problème du décrochage scolaire dont les déterminants sont nombreux et variables selon les personnes et les environnements."Décrochage et déperdition indiquent des réalités différentes et proches à la fois, c'est une façon de quitter l'école de manière provisoire ou permanente.C'est un processus qui lie des facteurs d'ordre scolaire, personnel, économique et social", ont-ils estimé, lors de cette rencontre organisée par le CRASC.Lakhdar Baghdad, Expert consultant en sciences de l'Education, a souligné que le redoublement est devenu une "caractéristique du système éducatif", signalant l'existence de "cassures" au niveau des transitions entre les différents cycles: primaire, moyen et secondaire, et que le redoublement "explose" à partir de la 1ère AS.L'un des facteurs ayant conduit à cette situation, estime l'intervenant, est en rapport avec plusieurs anomalies constatées sur le terrain, notamment le non respect de l'âge.Sur un autre plan, le conférencier a soutenu que le système éducatif souffre d'un manque latent d'études et de recherches scientifiques pour éclairer les décideurs, soulignant que, dans ce contexte, le ministère de l'Education nationale "ne peut pas être en même temps juge et partie".Rosa Mahdjoub, de l'Institut national de recherche en Education (INRE), a indiqué, quant à elle, que de façon complémentaire aux objectifs quantitatifs de l'éducation, la qualité des services éducatifs offerts constitue un objectif important de l'Education pour tous et une dimension essentielle de la pertinence des systèmes éducatifs.Dans son analyse de la situation dans les cycles primaire et moyen, Rosa Mahdjoub a indiqué que les statistiques ont démontré que le taux de redoublement avoisine les 20% dans le moyen, contre 7% dans le primaire.Dans ce cas précis, elle a indiqué que des "difficultés significatives" sont constatées dans le cycle moyen, observant que c'est à l'intérieur des cycles d'études et non pas dans les transitions que se situe le problème, suggérant ainsi que les causes sont "beaucoup plus pédagogiques que sociales".Zohra Hassani, de l'Université Oran2 et chercheur au CRASC, a, elle, indiqué que l'école est un milieu important pour les enfants, un déterminant du bien-être aussi pour les élèves que pour les enseignants et, indirectement, les parents.L'intervenante a ajouté que plusieurs profils de jeunes risquent de ne pas "aimer" l'école. "Le vécu scolaire fait de l'école tantôt un risque, en cas d'échec, tantôt une ressource pour le développement des élèves, de leurs comportements", a-t-elle estimé.




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