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Découverte de 23 canons de l'époque ottomane à l'ouest d'Alger



Le Musée public national maritime a annoncé, jeudi à Alger, la découverte de «23 canons remontant à l'époque ottomane» sous les eaux du site Rocher Blanc, situé à El-Hamdania à Cherchell (Tipasa), à l'ouest d'Alger, où sont actuellement menés les travaux de réalisation du plus grand port algérien.La directrice du Musée public national maritime, Dr Mokrani Boukari Amel, a indiqué, dans le cadre de l'exposition au Palais de la culture, autour du bilan d'échantillonnage effectué par son établissement sur le terrain, qu'une équipe de plongeurs relevant du même musée, a découvert des canons en fer sous les eaux du site le Rocher Blanc, «presque tous de même forme et de même taille, à une profondeur ne dépassant pas les six mètres», a-t-elle précisé.
En 2016, le musée était au courant de l'existence de ces canons, signalée par la population locale. S'ensuivront alors des opérations de levée archéologique en 2018, au milieu des craintes, à l'époque, de voir surgir «un risque» que faisaient courir les travaux du nouveau port, dont la réalisation avait été décidée par le gouvernement fin 2015.
Pour sa part, le conservateur du patrimoine au musée, également plongeur ayant pris part à l'opération de recherches, Benaouda Nadjib, a indiqué que la découverte de ces canons qui remontent à «l'époque ottomane» a été réalisée sur la base «d'informations fournies par un habitant local».
La mission du musée consiste actuellement à «protéger ces canons», tant sur le site ou en les déplaçant à un autre site subaquatique, loin du port, vu que leur repêchage «exige du temps», en plus du «manque de moyens en la matière».
Suite à ces découvertes, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a précisé que les opérations de recherches archéologiques subaquatiques, «concerneront prochainement plusieurs villes algériennes côtières» connues pour leurs ports anciens, comme Cherchell, El-Kala et Mostaganem.
Affirmant que les chargés du nouveau port «sont très compréhensifs» concernant la nature de la région patrimoniale, M. Mihoubi s'est dit «confiant» quant au soutien qu'apportera la marine algérienne dans ce domaine, au regard de «ses énormes potentialités».
Abordant, d'autre part, les découvertes archéologiques dans le site archéologique de Aïn Lahnech à Sétif, M. Mihoubi a fait état de la découverte de «nouveaux restes lithiques sur le site, une semaine auparavant», relevant à ce propos que ce site sera «une zone ouverte seulement à la recherche scientifique en préhistoire», avec la participation de chercheurs algériens et étrangers.
Des fouilles archéologiques, rappelle-t-on, conduites par des chercheurs algériens et étrangers et dont les résultats ont été communiqués en novembre dernier, ont démontré que l'histoire de ce site remonte à 2,4 millions d'années», confirmant qu'il «est le deuxième plus ancien au monde, après celui de Kouna en Ethiopie, remontant à 2,6 millions d'années».


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