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Décès d'Abdelhamid Kermali : un monument du football algérien s'en est allé



Décès d'Abdelhamid Kermali : un monument du football algérien s'en est allé
Avec le décès d'Abdelhamid Kermali, samedi en début d'après-midi à Sétif, c'est un véritable monument du football algérien qui disparaît.
Sélectionneur de l'équipe algérienne de football, "Cheikh" Kermali reste, au jour d'aujourd'hui, le seul entraîneur, sur la cinquantaine de coaches qui se sont succédé depuis l'indépendance à la barre technique des Verts, à avoir remporté un titre majeur avec l'équipe nationale, en l'occurrence la coupe d'Afrique des nations, en 1990.
Abdelhamid Kermali avait débuté son parcours de footballeur à l'USM Sétif avant d'embrasser une carrière professionnelle qui le conduisit au FC Mulhouse, à l'AS Cannes et l'Olympique Lyonnais (France) où ses qualités d'attaquant-dribbleur lui valurent de nombreux éloges.
Il n'hésita pas, il y a 55 ans, presque jour pour jour (le 15 avril 1958), à répondre à l'appel du Front de libération nationale (FLN) qui entendait former une équipe capable de faire entendre la voix de l'Algérie en lutte pour son indépendance.
Il laissa tomber, en compagnie de Mekhloufi, Zitouni, Boubekeur, Bentifour, Bekhloufi, Rouaï, Bouchouk, Arribi, Brahimi et de nombreux autres, une carrière professionnelle prometteuse pour servir son pays.
De retour au pays peu après l'indépendance, Kermali évolua plusieurs saisons dans les rangs de son premier club, l'USM Sétif, avant d'embrasser une carrière d'entraîneur qui le vit driver de nombreux clubs algériens et étrangers parmi lesquels l'ES Sétif (d'abord en tant qu'entraîneur-joueur), le MC Alger, le MC El Eulma, l'US Chaouia et l'AS Marsa (Tunisie).
Il eut ensuite l'insigne honneur de mener, aidé de Noureddine Saâdi, d'Ali Fergani et du regretté Mourad Abdelouahab, l'équipe d'Algérie à son unique sacre africain quelques années après avoir qualifié l'EN juniors à la coupe du monde de 1979 au Japon.
Homme affable et extrêmement courtois, très communicatif avec les médias quelles que soient les circonstances, Kermali, qui "vivait" le football, avait les yeux qui pétillaient de bonheur lorsque, d'aventure, il lui arrivait d'admirer la technique d'un jeune enfant sachant manier le ballon.
Même quand il luttait courageusement contre la maladie, il n'avait de cesse de se renseigner sur les choses du football, sur le parcours de ses équipes favorites et celui de l'équipe nationale qui lui fit verser, le soir du 16 mars 1990, de chaudes larmes de bonheur.
Abdelhamid Kermali qui aurait eu 82 ans le 23 avril 2013 sera enterré dimanche après la prière du Dohr au cimetière de Sid-El Khier.
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