Algérie

Début des négociations entre l?Algérie et la Suisse en 2006



Un accord de libre-échange en vue Des négociations pour la signature d?un accord de libre-échange entre l?Algérie et la Suisse seront entamées l?année prochaine, nous a annoncé hier Joseph Deiss, ministre de l?Economie suisse, en marge de la journée ferroviaire algéro-suisse. Cette décision a été prise lors de la dernière réunion ministérielle qui a regroupé, mardi dernier, les quatre partenaires qui ne sont pas membres de l?Union européenne, à savoir la Norvège, l?Islande, la Suisse et Liechtenstein. A l?issue de cette rencontre, « nous avons mis en évidence la volonté de négocier avec l?Algérie », a souligné ce représentant du gouvernement suisse. D?après lui, la nécessité d?un tel accord commercial s?impose après que l?Algérie eut signé un accord d?association avec l?Union européenne (UE). « Les pays qui ne sont pas membres de l?Union européenne, notamment la Norvège, l?Islande, la Suisse et Liechtenstein sont d?une part connectés à l?UE par un accord de libre-échange et il est important que nous puissions, là où l?UE établit le libre-échange dans le bassin méditerranéen, d?avoir les mêmes conditions pour ne pas avoir de discrimination entre les différents compétiteurs », a-t-il argumenté. Selon Joseph Deiss, la signature d?un accord de libre-échange avec l?Algérie entre dans le cadre d?une stratégie pour « la mise en place d?un réseau ». « Après l?Europe continentale, la Méditerranée est notre marché de proximité », a-t-il dit à ce propos. La Suisse a déjà conclu des accords de libre-échange avec la Tunisie, le Liban et la Turquie et est en négociations avec l?Egypte, a-t-il signalé. Cette démarche, a-t-il soutenu, sera bénéfique à l?Algérie dans la mesure où elle lui permettra de diversifier ses exportations dominées actuellement par les hydrocarbures. Pour M. Deiss, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays, qui a enregistré une croissance de 37%, reste « relativement modeste ». « Cela représente environ 200 millions de francs suisses, soit l?équivalent de 150 millions d?euros. La Suisse exporte surtout des équipements, des produits pharmaceutiques et les produits industriels habituels », a-t-il révélé. Le ministre suisse de l?Economie est en visite en Algérie à la tête d?une forte délégation composée essentiellement d?entreprises issues du secteur ferroviaire. Ces dernières sont intéressées par le programme quinquennal pour le développement du chemin de fer en Algérie. Le gouvernement algérien a dégagé une enveloppe de 10 milliards de dollars à cet effet. Les opérateurs suisses focalisent sur le projet d?électrification des lignes qui concerne 2200 km. D?ailleurs, M. Deiss n?a pas omis de souligner, pour illustrer l?expérience helvétique en la matière, que le réseau du chemin de fer suisse est entièrement électrifié. Il a insisté sur la capacité « des compagnies suisses de concurrencer les grandes entreprises européennes établies ». Elles ont déjà remporté des contrats importants aux Etats-Unis, en Allemagne et en Hongrie et espèrent pouvoir utiliser leurs nouvelles techniques de matériel roulant ici en Algérie, a-t-il ajouté. Pour étayer ses dires, il a mis en avant l?expérience suisse dans le domaine de distribution et d?utilisation de l?électricité. D?autant plus que le réseau ferroviaire dans ce pays est entièrement électrifié depuis longtemps. Le ministre algérien des Transports, Mohamed Maghlaoui, a indiqué pour sa part que l?apport des opérateurs suisses serait apprécié dans la mise en ?uvre du programme quinquennal pour la modernisation du chemin de fer en Algérie, notamment sur la ligne qui lie la frontière tunisienne à celle marocaine et toutes les branches qui mènent vers les Hauts-Plateaux et le Sud et qui fonctionnent au diesel. Il a affirmé, en outre, que l?implantation d?entreprises européennes spécialisées dans la fabrication de tels équipements ou pour la maintenance des équipements qui seront nouvellement installés fait partie des attentes de la partie algérienne dans ce genre de coopération. « Il y a plusieurs appels d?offres qui ont été lancés et nous souhaitons que les entreprises suisses y soumissionnent », a-t-il conclu.
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