Algérie

De l'obligation de connaître «quelqu'un»


De l'obligation de connaître «quelqu'un»
Au lendemain d'une élection importante, l'opposition ne dit toujours pas si elle reconnaît la légitimité du vainqueur. Cela augure-t-il d'un mouvement de remise en cause de celle-ci ' Lorsque la reconnaissance de la légitimité n'est pas affirmée, ce sont les institutions qui voient s'éroder la confiance que leur témoignent les populations.Or, c'est bien la légitimité qui autorise les institutions à engager l'avenir. Quand il n'y a pas de légitimité acquise par les urnes, une légitimité reconnue et non mise en doute, les institutions se confondent avec les hommes alors qu'on avait l'habitude dans le système du parti unique de dire, plutôt de reprendre les propos de feu Boumediene, selon lesquels les «institutions doivent survivre aux hommes». Où en sommes nous aujourd'hui dans cette «sentence» ' Où en serons-nous dans l'avenir selon les contextes futurs ' Pour les populations, les hommes et les institutions restent confondues à savoir qu'il n'y a pas d'APC, mais il y a des présidents d'APC, il n'y a pas de wilayas, mais il y a des walis, pas de ministères, mais des ministres. Pourquoi faudrait-il montrer patte blanche, soit connaître le responsable ou connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît le responsable ' Les populations demandent à être vaccinées contre l'obligation de connaître quelqu'un pour régler un quelconque problème qui relève des services d'une administration. Le Premier ministre a bien donné des instructions pour réhabiliter le service public, mais le risque est grand que des comportements voulus pour raisons d'intérêt aient la peau dure. Pouvons-nous dire que l'Assemblée nationale a vraiment arraché le quitus populaire, avec une légitimité reconnue pour engager l'avenir du pays à travers le travail législatif alors que sa crédibilité est polluée par des accusations de corruption politique ' Ces nouvelles données que sont la corruption politique et l'agression parlementaire (rapportée par la presse à maintes fois) exercée, car perçue comme impunie, ont pratiquement délégitimé les assemblées élues.




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