Algérie

De l’eau, du gaz, de la lumière



Comme la compagnie Sonelgaz l’annonce régulièrement, il y a deux mauvaises saisons en Algérie, l’été et l’hiver. La première est celle où il fait trop chaud et où l’on met en marche les climatiseurs et les machines à glaçons. La deuxième est celle où il fait trop froid, saison pendant laquelle chacun range son climatiseur dans le placard et met en marche son chauffage électrique et la lumière du salon. Résultat, pendant six mois, des coupures dues à la surconsommation. La faute au climat bien sûr et en attendant le réchauffement de la planète annoncé par tous les experts et qui devrait régler quelques problèmes d’hiver, la compagnie nationale d’électricité vient d’expliquer que les Algériens mangent trop de kilowatts, hiver comme été, et va donc procéder à quelques délestages. Dommage. L’eau déjà posait problème et les coupures trop fréquentes sont là pour montrer que les Algériens boivent trop ou se douchent trop. Que reste-t-il ? Le gaz. Comme à chaque hiver, les tensions sur le gaz butane en bouteille vont ressurgir aux premiers froids. Que reste-il de ce qu’il restait ? Pas grand-chose, à part les factures bimestrielles que chacun trouve trop salées. Les trois fondamentaux ne sont donc pas réglés. L’eau, l’électricité et le gaz sont encore des produits soumis aux pénuries, et si ailleurs ils sont inscrits dans les droits de l’homme de base, en Algérie, le chemin est encore long. On peut donc imaginer le cas de figure suivant : les stations de dessalement d’eau de mer promises pour 2009 seront enfin fonctionnelles en 2009. Mais comme il n’y a pas assez d’électricité, Sonelgaz leur coupera le courant un jour sur deux. Résultat ? Il y a de l’eau, mais un jour sur deux. Il y a de l’électricité, mais elle est consommée pour faire de l’eau. Du coup, on regrette déjà Khalifa. On l’aurait laissé faire, il aurait importé des icebergs et des bougies.
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