De l'antiterrorisme, du civisme et de la jeunesse

Dans un pays où il y a une majorité de gens qui n'ont plus rien à perdre, il faut craindre pour la pérennité de la République. En Algérie, Dieu merci, le retour à la paix et la prospérité consécutive doublée d'un effort de développement et d'une meilleure répartition des richesses en direction des couches défavorisées et des classes intermédiaires ont fait qu'il existe une majorité de citoyens qui ont désormais des acquis à perdre et, surtout, un avenir à construire.Dans cette dynamique sociale et économique, le terrorisme, dans ses dimensions locale et internationale, continue de faucher traîtreusement des vies, même si, pour les raisons évoquées plus haut, il a perdu complètement de sa capacité à puiser ses effectifs dans le vivier de la jeunesse algérienne. Le discours de radicalisation des jeunes n'ayant plus pignon sur rue chez nous, l'enjeu, désormais, est de faire en sorte que cette jeunesse soit l'anticorps du terrorisme, en devenant, dans la veine sociale, le réceptacle d'un éveil citoyen et civique qui s'inscrit en rupture par rapport aux codes antérieurs chargés de discours producteurs de régression. Autrement dit, le jeune Algérien a acquis l'expérience historique et la maturité politique qui le disposent à être un acteur actif et responsable dans la lutte antiterroriste qui n'est autre qu'une lutte pour la défense et la préservation des intérêts supérieurs de la nation et un projet de société fondé sur le partage, la solidarité et la modernité. Il rejoindra (le jeune Algérien), par cette posture honorable, les générations (si jeunes elles aussi) qui ont façonné l'histoire de l'Algérie, cette histoire qui conforte et explique cette capacité à toujours aller de l'avant en dépit de toutes les adversités, en dépit de la terreur traîtresse et ses armes.