Alger - Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels

Dar essof, casbah siège de l'école nationale de conservation et de restauration des biens culturels



Dar essof, casbah siège de l'école nationale de conservation et de restauration des biens culturels


L'établissement offrira une formation théorique et pratique école de conservation et de restauration des biens culturels d'Alger Wafia SifouanePublié dans La Tribune le 16 - 07 - 2012 Annoncée l'année dernière, l'Ecole de conservation et de restauration des biens culturels a récemment ouvert ses portes aux nouveaux bacheliers, auxquels elle offre un enseignement qui devra réunir les différentes formations éparpillées dans le domaine de la conservation et restauration du patrimoine. Etablie provisoirement dans la somptueuse résidence Dar Essouf, dans la basse Casbah, l'école propose pour sa première année de former des assistants-restaurateurs et assistants-conservateurs, dans un premier temps, avant de lancer le master architecte-restaurateur professionnel en partenariat avec l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau). Nous nous sommes déplacés pour visiter cet établissement où nous avons rencontré sa directrice, Mme Samia Chergui. Disposant de deux salles de cours et quatre ateliers, le siège provisoire de l'Ecole, en attendant la construction de son siège définitif, à Sidi Abdellah, envisage, selon la directrice, de recevoir cette année une trentaine d'étudiants. «Nous allons nous focaliser surtout sur la qualité de la formation», affirme Mme Chergui. Placée sous la double tutelle des ministères de la Culture et de l'Enseignement supérieur, l'Ecole se propose d'offrir aux étudiants une formation à la fois théorique et pratique sur terrain. «La licence s'articule autour de trois grands volets, il y a d'abord l'enseignement des théories de restaurations préventives, cela sera le module de base. Nous comptons également intégrer les sciences humaines en inculquant à nos futurs étudiants l'histoire de l'art, l'archéologie et l'architecture et cela en partant de l'an 1 à l'ère contemporaine en Algérie et dans les pays du Bassin méditerranéen. Les langues étrangères seront également au programme, à savoir l'anglais et l'italien. Nous avons aussi pensé à intégrer des modules qui permettent aux étudiants d'acquérir l'aspect technique et artistique de la formation dont le dessin», indique la directrice. «Le troisième volet de la formation sera consacré aux sciences de la matière, la matière qui constitue tout bien immobilier ou mobilier et dont la maîtrise nécessite des notions de base en chimie, physique et biologie. C'est pour cela que l'Ecole fera appel à des enseignants de ces sciences pour expliquer aux étudiants de quoi est constitué l'objet, comment se détériore-t-il et comment le protéger», ajoutera la responsable. Pour l'encadrement pédagogique, Mme Chergui nous a annoncé que, dès sa création, l'Ecole a procédé à une véritable quête des compétences algériennes pour qu'elles l'intègrent, en qualité soit de professeurs permanents, vacataires ou bien simples associés. «L'école a déjà recruté deux enseignantes qui travaillent au Musée national des antiquités, ce qui nous permettra d'offrir à nos étudiants une formation à la fois théorique et pratique grâce à l'expérience de nos formatrices», déclare Mme Chergui. Pour les formateurs étrangers, «nous nous référons à la démarche légale, à savoir la coopération interuniversitaire dans le cadre de laquelle l'école pourra recevoir des professeurs étrangers pour des cycles de cours ou de séminaires au sein de l'établissement. On discutera par la suite des possibilités avec nos partenaires d'envoyer nos étudiants en stage à l'étranger ou bien initier des ateliers ici même en Algérie», dira-t-elle. «L'Ecole pourra également compter sur l'enseignement à distance grâce aux nouvelles technologies», ajoutera-elle. Pour les bacheliers qui désirent rejoindre cet établissement, les inscriptions seront ouvertes dès le mois d'août prochain. La formation est ouverte à tous les nouveaux bacheliers et autres étudiants. Cependant, l'école impose quelques critères de sélection. «Tous les bacs sont acceptés à l'Ecole. Toutefois, les étudiants devront être pluridisciplinaires et avoir des notions en lettres et en sciences. Nos futurs étudiants seront également soumis à un test oral pour pouvoir dénicher les meilleurs», indique la directrice. Par ailleurs, et vu l'espace réduit qu'offre Dar Essouf, Mme Chergui dit compter énormément sur la collaboration des universités et musées d'Alger pour mettre à la disposition de l'Ecole leurs laboratoires. Fermée durant des années, Dar Essouf a bénéficié récemment de travaux de restauration. Actuellement des travaux d'étanchéité sont en cours. W. S.



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