Algérie

Dar El Qarsa risque de s'effondrer : Des familles en danger de mort



Dar El Qarsa risque de s'effondrer : Des familles en danger de mort
Plusieurs habitations situées au niveau de la rue Noureddine Tembar, non loin de la rue du Bey, dans la ville de Blida risquent de s'effondrer du jour au lendemain à cause de leur vétusté. La plupart d'entre elles furent érigées il y a de cela plus d'un siècle et leurs occupants ne cessent de tirer la sonnette d'alarme pour qu'ils soient relogés dans des demeures offrant des conditions de vie plus décentes. Sinon, ils craignent qu'un jour, ils finiront leur vie sous les décombres'A titre d'exemple, la maison portant le numéro « fatidique » 13, appelée communément « Dar El Qarsa » implantée dans une impasse au niveau de la rue en question, menace ruine à tout moment , mettant ainsi en péril la vie des membres des 9 familles qui l'occupent. Ces derniers se disent carrément « ignorées » par les autorités concernées dans la mesure où aucune institution n'a daigné, selon eux, diligenter un représentant chez eux pour au moins s'enquérir de leur situation. Vivant sous la menace de l'effondrement de leur demeure et dans des conditions très rudes, ces familles n'ont droit qu'à un seul sanitaire et un robinet pour une quarantaine de personnes. Chacune de ces familles, composée pour la plupart de 5 personnes, n'a droit qu' à une seule et minuscule pour « survivre ». A cause de l'entassement des couvertures et du linge de maison, un feu allumé par un enfant a failli provoquer le pire. L'infiltration des eaux de pluie est chose courante à chaque mauvais temps. Les cuisines de fortune sont aménagées en pleine cour, lesquelles manquent de toutes les normes de sécurité. La famille Toualbia qui vit à « Dar El Qarsa » depuis 1982. Un couple avec quatre enfants dont deux asthmatiques et un souffrant de problèmes cardiaques à cause de la forte humidité qui y règne.« Nous avons sollicité, à maintes reprises, les services du CTC pour qu'ils constatent de visu le danger qui nous guette, mais en vain. La raison évoquée par les responsables de cet organisme est l'absence d'un écrit officiel émanant des autorités locales pour qu'ils puissent se déplacer chez nous », nous dira un père de famille rencontré sur place. Ce dernier dit ne pas comprendre le silence radio des autorités locales qui se contentent, d'après lui, de l'orienter ailleurs pour qu'il expose son cas. « Je viens d'envoyer une lettre ouverte au président de la république en espérant qu'une suite favorable sera enfin donnée à notre requête. Si j'avais de l'argent, je l'aurais utilisé pour acheter ou louer une maison. Sinon, il faut construire des baraques dans des bidonvilles pour aspirer à un logement décent comme c'est le cas de certains » relève encore notre interlocuteur. Selon une autre résidente rencontrée sur place, toutes les demandes de logements déposées avant 2000, ont été « perdues ». « Avec l'exiguïté de nos demeures , nous n'avons même pas le droit d'inviter nos parents et des membres de la familles chez nous. C'est dire que nous sommes privés de tout », regrette- t-elle, tout en se disant inquiète pour ces enfants à cause de l'omniprésence des rats à Dar El Qarsa. Le séisme de 2003 a compliqué davantage la situation surtout que le mur mitoyen aux escaliers de cette maison présente une large fissure. Du côté des autorités locales, on reconnaît que les maisons menaçant ruine sont nombreuses à Blida alors que le quota des logements sociaux y est insignifiant par rapport à la forte demande. « Toutefois, il faut s'assurer qu'une fois vidées de leurs occupants, les maisons menaçants ruines soient carrément démolies afin de ne pas perpétuer l'occupation de ce type d'habitation par d'autres citoyens », nous dira-t-on.
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