Algérie

Dans une dénonciation parfaitement synchronisée



Guantanamo montré du doigt Vêtus, pour certains, d’une combinaison orange comme les détenus de Guantanamo, des manifestants se sont rassemblés jeudi dans de nombreux pays pour demander la fermeture de la prison que les Etats-Unis ont ouvert, il y a cinq ans, sur leur base militaire de Cuba. Des activistes américains, parmi lesquels la militante pacifiste Cindy Sheehan, ont marché jusqu’au pied des grilles de sécurité qui entourent l’enclave américaine en territoire cubain. «La prison de Guantanamo est une honte», scandaient-ils. «Pas de torture en notre nom.» «Si on traitait les chiens comme ça dans mon pays, il y aurait une révolte», a dit Cindy Sheehan, dont le fils a péri en Irak pendant la guerre. A Washington, une centaine de personnes ont été arrêtées après avoir pénétré dans un tribunal fédéral de la capitale, vêtus d’un T-shirt orange, brandissant des banderoles et scandant des slogans hostiles au centre de détention alors que d’autres ont manifesté devant la Cour suprême. A Londres, des centaines de militants d’Amnesty International se sont rassemblés devant l’ambassade des Etats-Unis. Certains mimaient des gardes américains, ordonnant aux autres de s’agenouiller ou de s’allonger visage contre terre. A Melbourne, des activistes ont procédé de même. Dans une note révélée par le New York Times, le Comité international de la Croix-Rouge avait accusé en 2004 l’armée américaine de recourir à des pratiques équivalant à de la torture. Les premiers détenus sont arrivés, il y a cinq ans, dans la prison de Guantanamo en provenance d’Afghanistan, d’où ils avaient été enlevés. Plus de 770 prisonniers passeront dans ce camp depuis sa création. Seuls dix ont été inculpés et près de 400 détenus sont maintenus dans cette prison. Le SG de l’Onu, Ban Ki-moon, a demandé jeudi sa fermeture. G.W. Bush n’a nullement l’intention de la fermer dans l’immédiat. Il vient au contraire de signer un texte interdisant aux détenus étrangers de contester en justice les conditions de leur détention.
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