Dans un contexte pétrolier difficile

Maurel et Prom a annoncé jeudi qu'il renoncerait probablement à verser un dividende au titre de 2014 après avoir vu son chiffre d'affaires reculer de 5% l'an dernier, pénalisé par un repli de la production d'or noir combinée à la baisse du prix du baril.Le chiffre d'affaires de la compagnie pétrolière française a atteint 550,2 millions d'euros en 2014, contre 580,3 millions l'année précédente, une performance inférieure aux estimations des analystes sondés par l'agence Bloomberg. Le groupe a souffert du recul de 13% de ses revenus pétroliers, à 505 millions d'euros, qui n'a pu être contrebalancé par les ventes de services pétroliers.Face à cette situation, Maurel et Prom a dit dans un communiqué qu'il ne devrait pas payer de dividende pour 2014, comme il y avait déjà renoncé pour l'exercice précédent. La construction du résultat social et la structure de son résultat distribuable ne devraient pas conduire au versement d'un dividende en 2015, au titre de l'exercice 2014, a-t-il indiqué.La production de pétrole brut a augmenté de plus de 4% à 25.018 barils par jour au Gabon, sa principale zone d'extraction, mais la part revenant au groupe s'est légèrement repliée à 20.014 b/j, à la suite d'un nouveau contrat d'exploitation de 20 ans conclu en février 2014 avec des termes plus restrictifs (augmentation de la participation du gouvernement gabonais et hausse de la redevance minière).Au total, la production de Maurel et Prom a reculé de 3%, affectée aussi par la vente d'un petit gisement en Colombie. Le groupe a vendu en tout 6,9 millions de barils sur l'année, contre 7,1 un an plus tôt.Dans le même temps, le prix de vente moyen est passé de 106,8 dollars le baril à 96,7 dollars.Maurel et Prom a assuré être bien armé pour faire face à cette nouvelle conjoncture pétrolière, disposant de moyens financiers conséquents et d'une trésorerie importante qui lui permettent de faire face à la récente chute des prix du pétrole et de déployer le plan d'action nécessaire au développement de la société. Toutefois, compte tenu du niveau actuel des prix du pétrole, le programme d'investissements, et principalement les dépenses d'exploration, ont été révisés et feront l'objet d'adaptations en fonction de l'évolution du contexte, a précisé le groupe.Maurel et Prom n'a pas fourni de calendrier pour l'augmentation de sa production au Gabon, où il misait auparavant sur l'extraction de 35 000 b/j l'an dernier, un objectif contrecarré par d'importants travaux sur les installations afin d'en améliorer la performance.La production des champs au Gabon demeure à un niveau intermédiaire de 25 000 b/j, correspondant à environ 90% de la capacité de production théorique actuelle, a expliqué la compagnie. Et en raison d'une grève en cours depuis le 1er décembre dernier dans le secteur pétrolier gabonais, la production moyenne a chuté d'environ 65% durant la première quinzaine de janvier, avant de remonter à 20 000 b/j, a-t-elle ajouté, disant s'attendre à un retour à la normale dans les prochains jours. Maurel et Prom recherche également du pétrole, directement ou via des partenaires, au Mozambique, en Birmanie et au Québec, et le groupe produit également du gaz en Tanzanie.