Algérie - 08- La guerre de libération


L’année 1960 avait vu une nette remontée en cadence des actions de L’A.L.N et du fida à travers toute la Wilaya V, comme l’atteste le nombre de batailles d’accrochages,d’embuscades et d’attentats. Les Zones 5(Sidi Bel Abbés) et 6 (Saida) n’étaient pas en reste. Aussi l’état major général français à t’il du rappeler de Métropole
Le grand spécialiste de la guerre révolutionnaire (sic) Bigeard, écoeuré, avait accepté le secteur (de Saida), conscient du cadeau empoisonné qu’on lui faisait…La situation y’était aussi pourrie qu’en Kabylie. Avec le djebel Amour, c’était même le secteur le plus « dégelasse » de l’ouest algérien, reconnaître quand même Yves courrier dont le récit inspire, est toujours orienté afin de continuer à déverser les Algériens même après l’indépendance, Marcel Bigeard arrive donc précède de sa notoriété, auréolé par sa publicité qui le suit partout, son anticonformisme et sa « Théorie de la lute anti-guérilla ». Celle-ci conçue en Indochine et développée en algerie, tient en fait dans un petit mouchoir de poche. Sa mise en pratique, en réalité, est à l’antipode des règles honorables de conduite de la guerre, généralement admises.
Entouré d’un fidèle garde du corps musulman répondant au nom de Z’ga qui, avec ses deux colts, semait la terreur dans la ville, du lieutenant George Griaud, une brute épaisse sans aucun état d’âme et de Youcef, un déserteur de L.A.L.N, Bigeard va constituer le « commando George »- pendant du commando Zonal de L’A.L.N , en lui donnant carte blanche, c’est-à-dire droit de vie et de mort sur toute la population, « Avec son équipe de harkis »- en réalité une bande de forbans – (Youcef) était devenu un bandit de grande chemin, rançonnant,pillant, violant tout ce qui lui tombait sous la main.
On avait fini par le mettre en prison ou il se trouvait. Bigeard et Griaud avaient fait sortir de prison le bonhomme ainsi que sept autres fellaghas. « Le commando George » et né ainsi dans l’armée française et s’est développé avec un tel ramassis de harkis et de déclasses de la société. Sans foi ni loi, ils avaient par contre une revanche à prendre sur leur société d’origine. Le commando -supérieur en nombre à celui de L.A.L.N- avait bénéficie en outre de la part du colonel des meilleurs équipements et surtout des armes très modernes telle que « le MAS49 modifié 56 ou le A-52, un fusil mitrailleur transformable en canon mitrailleuse ». Mais, plus encore, en cas d’accrochage, le commando pouvait compter sur l’intervention rapide et massive des hélicoptères. Rénoves, ayant reçu un blindage renforcé les rendant « invulnérables » à la base aérienne de la Senia, armés de canon de 20 m/m,ces hélicos « Sykorsky »H.SS de la 31e flottille allaient désormais jouer un rôle prédominant dans la guerre d’Algérie. Désormais, les D.I.H ou détachement d’intervention Héliporté seront de toutes les batailles contres les unités de l’A.L.N…
Au sol, il revenait au « commando George » et à ses harkis en djellaba, de flairer, renifler, pister et traquer toutes les katiba découverte grâce au renseignement extorqué sur le champ. Pour cela, le dit commando utilisait systématiquement les pires méthodes de la torture, pratiquée sur place comme une arme de guerre et, souvent les séances de torture finissaient par des « corvées de bois ». De cette manière, il faisait régner une terreur noir sur toute la région ou point que dans l’armée française même certains officiers outré ne parlaient plus que des « Huns » du lieutenant George pour designer les membres de ce commando très spécial .
Avec de tel méthodes, celui-ci et fini par découvrir et suivre à la trace une compagnie de l’A.L.N commander par l’Aspirant Si Mahfoud Remas, composée d’une centaine d’hommes, de la katiba s’est déplacer en zone 5, entre sidi Douma, Daoud (Berthelot) et Zegla plus exactement à El Hadjira-El-Hamra, une région limitrophe et surtout montagneuse. Aussitôt et comme d’habitude les maquisard ont occupé les crêtes du djebel M’hamid. En face, aux premières lignes, sont lancés les redoutables harkis de la compagnie commande par le sous-lieutenant Riguet de Saida, quelques éléments de spahis et du 8e R.I.M Riguet le harki ordonne à ses mercenaires de mettre des dossard afin d’être reconnus par l’aviation, avant de monter à l’assaut. Le ratissage et large ; il s’étend sur les deux zones de l’AL.L.N débordant le secteur militaire de Saida, encerclant la katiba accrochée.
Aussitôt une batterie d’artillerie commence un tir de barrage pour lui couper la route du repli ; des avions T6 bombardent les positions tenues par les djounoud ; plusieurs hélicoptères appelés en renfort de la Senia, couvrent le ciel de Sidi Douma à Zegla, en passant par Berthelot (Daoud). Au début de l’après midi de ce 17 janvier 1961, les Hélicos ont reçu l’ordre de s’approcher davantage des position retrancher des djounoud pour essayer de les déloger grâce à des tirs plus précis. En vain Si Mahfoud Remas fait aussitôt passer ses deux mots d’ordre :
- pas de panique ; ne bougez surtout pas.
- Tirez tous ensemble, avec les armes individuelles et collectives sur les hélicoptères.
Aussitôt dit aussitôt fait. Des l’approche d’un hélico, un véritable tir de barrage est déclanché par la katiba embusquée ; l’hélicoptère dégage aussitôt une fumée noir de plus en plus épaisse. Touché, il explose comme une bombe dans le ciel de Sidi Douma et des M’hamid. Quatre des ses occupant, officiers et sous officier, sont tues sur le coup ; il s’agit du lieutenant Castaignos, de Boudoin et Blanchard ainsi que du pilote Borin. C’est la consternation dans les rangs ennemis et, comme en ce mois de janvier les journées sont courtes, l’obscurité ne tarde pas à s’étendre sur le champ de bataille. Les maquisards en profitant pour sortir de l’encerclement et s’éclipser. Dans le feu du combat, la katiba laisse un seul djoundi blessé qui sera capturé par l’ennemi. Celui-ci, répondant au nom de Aziz, traité en prisonnier, est encore en vie jusqu à ce jour à Sidi Bel Abbés.

Le « commando George » et la compagnie de Harkis ont, de leur coté, dénombré aussi des pertes qu’il n’ont pas divulguées comme d’habitude. Quand au chef de la katiba Si Mahfoud Remas, il trouvera la mort deux mois plus tard au cour d’un autre violent affrontement toujours du cote de Zegla, en zone 5.

Par ailleurs, ce dur accrochage aura une suite inattendue en sèment le doute et la consternation dans certain milieu militaire français et, particulièrement au sein des spécialistes de l’aviation basée à la Senia et Tafraoui ou l’hélicoptère avait été renforcé. Une enquête officielle a été ouverte pour déterminer dans quelles conditions il avait été abattu. Un colonel de la base aérienne s’est alors déplacé jusqu’à Sidi Bel Abbés pour interroger le djoundi blessé. Il lui en demandé, notamment, de quel genre d’arme disposait cette unité de l’A.L.N capable de faire voler en éclat un hélicoptère blindé !

En fait, l’enquête révélera que l’hélicoptère avait été touché par plusieurs impacts – l’épave en conservait des traces – et qu’un projectile avait, par hasard, atteint la caisse de munitions du canon de 20 mm qui avait exposé.

Certes, même au combat, le hasard et la chance existent mais ils ne se manifestent qu’en guise de supplément au courage et à l’action bien menée ce 17 janvier 1961, à Sidi Saoud, la « baraka » était du coté de l’A.L.N.



bonsoir ami REDOUANE vraiment cette histoir de la guerre d'algerie les djounouds contre les commandos geoges dans les montagnes de saida et sidi belabbes ça me fait revivre ma jeunnesse dans les annees 50 .mon a été tué par les commandos georges ou cobra a sidi douma le 06.11.1959 jusqu'à maintenant nous nous connaissons pas sa tombe son khelil mohamed dit miloud nom du djebel abdenouar d'origine de ouled sidi ali ouled khaled rebahia saida.j'attends votre signe svp.
khelil ahmed - retraite - saida, Algérie

07/08/2011 - 17714

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