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Dans l'attente du feu vert de Tripoli



Dans l'attente du feu vert de Tripoli
L'Otan attend avec impatience l' invite de SerrajLa ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti, a confirmé lundi dernier l'examen du dossier lors du sommet de l'Otan le 7 juillet prochain, à Varsovie.Evoquant à maintes occasions leur préoccupation face à la présence montante de Daesh en Libye et souhaitant surtout contrer les passeurs de migrants, les ministres européens de la Défense piaffent d'impatience pour «apporter leur aide» au nouveau gouvernement libyen. Cette impatience est particulièrement visible du côté français et britannique, les deux pays ayant déjà engagé un plan d'intervention militaire commune, comme au temps des frappes de l'Otan, en 2011, sauf que les milliers de soldats seraient ventilés au sol, dans les zones sensibles de Benghazi et de Tripoli, essentiellement.La France s'est exprimée, à ce sujet, par le biais du ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian qui a souligné être «prêt à aider le gouvernement d'union nationale libyen à assurer sa sécurité maritime», tout en précisant qu' «il faut attendre que le Premier ministre (Fayez al-Sarraj) nous dise les mesures de sécurité qu'il compte prendre et les sollicitations qu'il compte faire auprès de la communauté internationale pour assurer la sécurité maritime de la Libye».En avançant cet engagement, il a ajouté que la contribution de la France s'inscrirait dans le cadre de l'opération maritime de l'Union européenne contre les passeurs de migrants, au large de la Libye, un projet que l'UE travaille à concrétiser depuis la réunion des ministres européens de la Défense et des Affaires étrangères le 18 avril dernier, à Luxembourg.On aura noté, ce jour-là, la vidéoconférence que les participants européens ont eue avec le Premier ministre libyen, tandis que les préparatifs vont bon train en prévision des premières patrouilles opérationnelles en juillet prochain.Les Européens sont préoccupés par la montée en puissance de Daesh en Libye et par les nouveaux flux de migrants qui tentent de rejoindre l'Italie, depuis les côtes libyennes, avec le début du printemps. Ils suggèrent à Tripoli, entre autres axes de coopération, la formation des gardes-côte libyens ainsi que l'élargissement du mandat de Sophia, l'opération navale de l'Union européenne de lutte contre les passeurs de migrants, au large de la Libye instauré en 2015. Sophia est, depuis, limitée aux eaux internationales, en l'absence d'une autorisation du gouvernement libyen de pénétrer dans ses eaux territoriales ou d'un mandat de l'ONU en ce sens, situation qui encourage les passeurs à multiplier les embarcations de fortune lourdement chargées de migrants, en Méditerranée.La ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti, a confirmé lundi dernier l'examen du dossier lors du sommet de l'Otan le 7 juillet prochain, à Varsovie, à la faveur duquel une décision interviendra pour envoyer les premières patrouilles maritimes au large de la Libye.Entre-temps, Fayez Al Serraj aura-t-il donné son aval à l'extension de ces manoeuvres dans les eaux libyennes' La question reste posée, quand on sait en outre que le plan atlantiste va consister à verrouiller la voie maritime vers l'Europe occidentale en renvoyant manu militari les migrants à la case départ. Quant à l'intervention militaire elle-même, elle reste pendante depuis la rencontre du 21 avril entre le ministre britannique des Affaires étrangères, Michael Fallon et Jean-Yves Le Drian qui a porté sur la constitution d'une force conjointe franco-britannique, en prévision d'un engagement impromptu en Libye. Il faut dire que rarement un pays aura fait l'objet d'une sollicitude aussi contraignante des pays occidentaux et de la communauté internationale pour accepter une aide destinée, en théorie, à mettre fin au chaos.


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