Algérie

Daniel Radcliffe. A 16 ans, l?acteur anglais est une véritable icône mondiale



« La célébrité ne m?est pas montée à la tête » « Le journalisme consiste à annoncer que M. Watson est mort à des millions de gens qui ne savaient pas qu?il vivait. » Mark Twain La belle aventure continue à la grande joie des ados. Daniel Radcliffe alias Harry Potter, l?apprenti sorcier adulé de toute la planète, est de retour sur le grand écran avec le quatrième volet tant attendu : Harry Potter et la coupe de feu. Le quatrième roman de J. K. Rowling s?impose comme le livre le plus riche de la série avec plus de 650 pages contre 250 à 350 pour les trois premiers tomes. Déjà, lors de la parution simultanée du livre en France et à Alger le mois dernier, les parents accompagnés de leurs enfants ont dû jouer des coudes, dans la seule librairie qui le diffusait dans la capitale, pour se procurer le fameux ouvrage. C?est dire l?engouement suscité par cette saga auprès des jeunes, qui raffolent de ces histoires de l?ombre, truffées de sorciers et de mystères. Qu?est-ce qui attire donc les jeunes qui vouent un véritable culte à Potter ? Interrogée au sortir de la librairie, Yasmine, une jeune collégienne qui avoue aimer aussi les feuilletons arabes diffusés par la télévision algérienne, explique cette fascination pour Harry Potter par l?histoire que cette célèbre série véhicule. Il est vraiment génial « C?est magique », lâche-t-elle avant de renchérir : « La première fois que j?ai vu Harry Potter, j?ai tout de suite aimé. Le film était passionnant et intéressant à la fois. Les acteurs sont vraiment biens et tiennent bien leur rôle, surtout Daniel Radcliffe qui a su être dans la peau du petit sorcier. Tous les films de Harry sont bien, mais le dernier est le mieux animé, avec beaucoup d?imagination. Quand on le regarde, on est vite emporté. Il est vraiment génial. J?ai aussi aimé ses livres, très utiles même s?ils parlent de magie et de sorcellerie. C?est un bon moyen pour s?améliorer dans la lecture. Pour ne rien vous cacher, les posters de Harry Potter ornent ma chambre. Il paraît que le premier réalisateur du film était le copain de son père et c?est lui qui a encouragé Daniel à faire le casting. » Avec 6 millions de livres sterling, fortune qu?il doit à Harry Potter, Daniel Radcliffe est l?adolescent le plus riche de la Grande-Bretagne après le prince Harry. A peine 16 ans et déjà star planétaire, l?énigmatique petit sorcier à lunettes rondes n?aspire pourtant qu?à être un ado presque comme les autres. La preuve, comme les jeunes de son âge, il adore le jeu et surtout la musique. « Elle est devenue un outil indispensable lorsque je me prépare pour une scène. Par exemple, j?étais censé perdre connaissance après avoir entendu les cris de ma mère en train de se faire assassiner dans ma tête. J?ignorais comment j?allais procéder pour me mettre dans l?ambiance, alors j?ai trouvé une musique adaptée jouée par un groupe appelé The Delgados. » Jeune parmi les jeunes, Daniel n?a pas été happé par la folie des grandeurs et la moutarde ne lui est pas montée au nez. Il fait tout simplement ce qu?on lui dit de faire. « J?adore faire ce que je fais actuellement. Mais je n?irais pas jusqu?à appeler ça un métier, car je le considère comme quelque chose de très amusant. Or, normalement, lorsqu?on part travailler, ce n?est pas vraiment le cas. » Daniel s?est véritablement identifié à son personnage : « Glisser à tout instant dans ce rôle n?est plus un problème pour moi. Au fil des ans, je me sens connecté et assez proche de lui. Le fait aussi que Harry et moi avons à peu près le même âge et passons par les mêmes chemins m?a énormément aidé à lui donner une nouvelle perspective dans ce film », reconnaît-il. Fan de rock n?roll, Daniel partage ses loisirs entre la guitare électrique, la playstation, le foot et les promenades avec ses chiens. « Ce que j?aime réellement chez Harry, c?est qu?il ne s?agit pas d?un héros classique au sens habituel, c?est-à-dire un superman courageux et toujours vainqueur. Il est vulnérable et connaît la peur. » Il faut dire que même les adultes sont tombés dans le jeu et passent à la trappe. Ils ne sont pas moins soupçonnés de sympathie envers ces films qui pourtant ne leur sont pas destinés. Car au-delà du destin flamboyant de Harry, qui fait rêver des experts en marketing et en communication, les psys se sont également mis de la partie pour tenter d?expliquer cette véritable gageure cinématographique. Même Freud y est mis à contribution pour classer le gamin dans la catégorie des « déprimés dont les songes témoignent du retour d?un souvenir traumatisant emporté par ses relations troubles avec les forces du mal ». Depuis 1997, les histoires de Potter envoûtent petits et grands aux quatre coins du monde. D?un coup de baguette magique, les enfants qui apprécient beaucoup plus le film ne restent pas insensibles au charme de la lecture, et les livres consacrés à Harry sont parmi les plus vendus à l?échelle planétaire. Ce phénomène unique est sorti de l?imagination d?une jeune anglaise, K. Rowling, qui en 1990, dans un train, a façonné le personnage de ce jeune apprenti sorcier. Sept années plus tard, paraît Harry Potter à l?école des sorciers. Le succès est retentissant et dépasse même les prévisions de l?auteure qui n?en demandait pas tant. Pour les enfants, Harry n?a vraiment pas de chance. Il a perdu ses parents, et il est maltraité par son oncle et sa tante et pourtant, il a l?étoffe d?un héros. « S?il devient un héros, moi aussi cela peut m?arriver. » Pour Rowling, il n?y aura que sept livres et pas un de plus. Dans le premier volume, Harry a onze ans et entre à Poudlard, le collège des sorciers. Il en aura 17 à sa sortie. C?est sans doute l?un des seuls héros de littérature pour la jeunesse qui vieillit d?un roman à l?autre comme ses lecteurs. Dans le dernier film, sorti il y a deux mois, Harry est un ado qui connaît les révoltes liées à son âge. Il va également connaître ses premiers émois amoureux. « Les relations entre les garçons et les filles ont évolué. Elles sont devenues fiévreuses chargées d?électricité ponctuées de fous rires nerveux. On appelle ça l?adolescence, non ? » La romancière Rowling grâce à ses succès est devenue un phénomène littéraire. A 40 ans à peine, elle peut s?enorgueillir d?avoir damé le pion à ses illustres aînés qui sont loin des chiffres qu?elle a réalisé. L?auteure de cette saga est considérée comme celle qui réussit les meilleures ventes avec, à chaque sortie de la série, des millions d?ouvrages qui sont écoulés sur le marché à travers le monde. Cette ascension spectaculaire a changé la vie de la jeune écrivaine, née le 31 juillet 1965 dans le Gloucestershire en Angleterre. Elle est, sans conteste, l?une des plus grosses fortunes de cette dernière décennie. Comme de bien entendu, le succès grandissant de Potter est dû au talent de Rowling, mais aussi en partie à la prise en charge par le cinéma de ses histoires, qui a su avec tous ses artifices et son industrie créer tout un mythe autour du jeune adolescent. Un univers virtuel Le triomphe est là ; même si certains reprochent à l?écrivaine son « idéalisation » de l??uvre quelque peu décalée de la réalité et qui en fait presque un univers virtuel qui plaît aux jeunes parce qu?il les renvoie à une image plus apaisante, en tout cas moins brutale, où la vertu prend le dessus sur le vice et la violence. Mais Harry continuera-t-il à plaire aux enfants en étant adolescent ? Comment interpréter un personnage de trois ans son cadet ? Comment allier une maturité en gestation avec les expériences de films qui n?ont réussi que parce qu?ils répondent aux attentes des enfants. Le principal acteur s?en explique. « Harry Potter est une icône mondiale et je crois qu?il serait très dangereux pour moi de m?identifier à lui. Je cherche juste à progresser professionnellement en fréquentant les grands acteurs, qui, année après année, jouent dans la série Rick man, Maggie Smith, Spall, Fiennes... Dans la rue, seuls les enfants et les photographes m?appellent Harry ! Je ne souffre d?aucun dédoublement de la personnalité, et je suis très heureux de commencer prochainement le tournage d?un nouveau film en Australie qui n?entretient aucun rapport avec l?univers de Harry Potter. » Sur un autre plan, Daniel a su concilier ses études et le dur apprentissage du septième art qui lui a réussi. Visiblement, ses succès à l?écran n?équivalent pas à ceux des bancs d?école où, d?après ses propres dires, certaines matières enseignées ne le passionnent pas particulièrement. « J?ai toujours aimé les sujets qui font réfléchir. Quand tu fais des maths, c?est toujours 2 + 2 = 4, 3 + 2 = 5 et on te donne les réponses, tandis qu?en philo la question est plutôt : qu?est-ce que 2 ? Cela m?intéresse davantage, car je peux formuler mes opinions. » Parcours Daniel Radcliffe est né le 23 juillet 1989 à Londres. Daniel, fils unique, grandit dans un milieu artistique : son père Alan Radcliffe est agent artistique et littéraire et sa mère, Marcian Greshaman, directrice de casting. Est-ce pour cela que, dès cinq ans, il veut devenir acteur ? Quoi qu?il en soit, après avoir réussi à convaincre ses parents de le laisser jouer, il débute sa carrière d?acteur à 10 ans, dans la série télévisée David Copperfield, diffusée en Angleterre sur la BBC, il y joue le rôle de David Copperfield enfant. En 2001, il interprète le fils de Janie Lee Curtis et Geoffrey Rush dans The Tailor of Panama. La même année sort Harry Potter et l?école des sorciers, grâce auquel Daniel deviendra une véritable star. C?est en voyant Daniel que le responsable du casting de Harry Potter, un ami des Radcliffe, a trouvé le garçon, alors âgé de 12 ans, parfait pour incarner le petit sorcier. Mais pour jouer dans cette grosse production, Daniel a tout de même dû passer cinq castings et entrer en concurrence avec des milliers d?enfants. L?année suivante sort le second volet Harry Potter et la chambre des secrets puis Harry Potter et le prisonnier d?Azkaban en 2003 et enfin Harry Potter et la coupe de feu en 2005. Hors des plateaux, le petit sorcier aux lunettes rondes redevient un jeune homme comme les autres : il aime jouer à la playstation, écouter des groupes de rock indépendants, jouer de la basse et taper dans un ballon de foot.
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