Dame coupe a encore tourné le dos au Nasria

Le ratage de Gasmi a été fatal pour les Sang et OrEntre 1968 et 2016, le Nasr d'Hussein Dey a disputé cinq finales de coupe d'Algérie, dont la dernière s'est soldée avant-hier par un échec, le 4e en la matière, avec en 49 ans, un seul succès final en 1979, aux dépens de la JS Kabylie (2-1).Pour l'histoire, il faut rappeler que le prestigieux NAHD, avait perdu sa première finale en 1968 sur le terrain en tuf de l'ex-stade El Anasser, au cours d'une finale mémorable de 120 minutes de jeu, et au terme de laquelle l'ES Sétif avait fini par avoir le dernier mot sur le score final de 3 à 2. Un match fou, et surtout complètement renversant à l'époque, d'autant plus que le Nasria avait mené au score 2 à 1, avant de se laisser surprendre par deux fois, par la prestigieuse Entente, dont le second souffle était devenu légendaire.En 1977, année de la mise en place de la réforme sportive, le NA Hussein Dey perdait sa seconde finale sur le tartan du 5-Juillet contre la JS Kabylie (2-1). Mais deux éditions plus tard, l'ex-Milaha brandissait enfin le trophée populaire en prenant sa revanche sur ces mêmes Canaris de la JSK (2-1). En 1982, le Nasr perdait sa quatrième finale devant la DNC-Alger (2-1), dans un stade du 5-Juillet affreusement vide, d'autant plus qu'à cette époque tous les Algériens avaient les yeux complètement rivés sur le Mondial 1982, et surtout cette fameuse EN au sein de laquelle plusieurs joueurs du NAHD allaient contribuer au plus grand exploit de l'histoire face à l'Allemagne. 34 ans après leur quatrième échec dans l'épreuve populaire, les Sang et Or du Nasria avaient cette fois en cette date du 1er Mai 2016, rendez-vous avec leur cinquième finale, et pour la première fois comme adversaire, le MC Alger.Un Mouloudia, grand spécialiste de l'épreuve populaire de très longue date, au même titre que l'ES Sétif et l'USM Alger. Mais une fois de plus, et au grand dam de tous les Nahdistes, Dame coupe a encore tourné le dos au prestigieux Nasria, dont la légendaire «grinta» a visiblement fait défaut, dimanche passé. Une fois n'est pas coutume, le onze du NAHD aligné par le duo emblématique Bouzidi-Dziri, n'a pas eu assez de répondant pour tenir tête au Doyen, notamment dans un registre qui a pour habitude de permettre aux Sang et Or de damer le pion à n'importe quel ténor.Selon Samir Alliche, l'emblématique ancien buteur du NAHD, son club de coeur a malheureusement manqué d'influx sur le double plan physique et nerveux, et aussi trop subi le jeu dans son camp, avant cette fatale action sur laquelle Hachoud a fini par crucifier le Nasria, sur le seul et unique tir cadré de la rencontre. Pour Alliche, la sortie sur le flanc gauche de Mehdi Benaldjia, a tout simplement permis à l'arrière-droit mouloudéen, de se retrouver libre de tout mouvement, sur l'action du but du MCA.Cependant, 48 heures après cette finale, on se demande toujours comment Ahmed Gasmi a manqué l'immanquable à la 17ème mn, lui qui est pourtant souvent très adroit dans la surface de vérité. L'actuel meilleur buteur du Nasria, se souviendra fort longtemps de cette occasion en or, et qui aurait peut-être constitué le tournant de cette finale 2016. Comme le dira plus tard le capitaine du Nasria Bendebka, la chance a bel et bien tourné le dos au NAHD, tant il est vrai que l'ex-Milaha a véritablement gâché en première mi-temps, l'une des très rares occasions franches, et qui aurait pu donner lieu à un scénario autre que celui qu'allait vivre le public du 5-Juillet. Il est vrai que les Sang et Or sont restés longtemps cantonnés dans leur camp, en procédant par des contres qui ont manqué cette fois de percussion, notamment devant un Mouloudia d'Alger qui en voulait terriblement. Dame coupe a finalement souri à celui qui a le plus osé. Les gars d'Hussein Dey sont tout de même à féliciter, quand bien même ils ont échoué avant-hier.