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Damas sous haute pression Face aux menaces d'intervention militaire



Damas sous haute pression Face aux menaces d'intervention militaire
Absolument rien, si ce n'est la mise en accusation programmée de Damas. « Très tard », lance sentencieusement le chef de la diplomatie britannique, William Hague, évoquant clairement une réponse en dehors du Conseil de sécurité bloqué par le double veto sino-russe. A la BBC, il s'est refusé de détailler « les opérations militaires » et de « spéculer là-dessus publiquement ». Pour son homologue français, Laurent Fabius, « le problème est que leur présence est tardive puisque l'attaque a eu lieu il y a cinq jours maintenant et qu'entre-temps, il y a eu des bombardements et que du coup, toute une série de signes peuvent disparaître ». Nulles et non avenues les conclusions des enquêteurs qui ne sont pas tenus de se prononcer sur la responsabilité des auteurs du « crime chimique » ' Fait aggravant : les enquêteurs visés par des tireurs embusqués et forcés en conséquence de suspendre leur mission. Plus aucun doute n'est désormais possible. La coalition occidentale, emmenée par Washington, « prête à toutes les options », se met en mouvement. Elle sera rejointe par la Turquie. « Si une telle décision (des sanctions des Nations unies) n'est pas prise, d'autres options sont sur la table. Quelque 36 ou 37 pays discutent déjà de ces options », a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. L'Allemagne se met de la partie et approuverait une éventuelle « action » de la communauté internationale. La riposte occidentale qui « va être arbitrée dans les jours qui viennent », selon le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, se légitime par le « devoir de réaction » qui n'a ni le souci de la légalité internationale et, encore moins, la légitimité des preuves irréfutables. Le coupable est tout désigné : le régime de Bachar al Assad relevant le « non-sens » de la démarche occidentale visant à « accuser d'abord et recueillir les preuves ensuite » et apportant vainement les éléments de la culpabilité de la rébellion. C'est dire que, même si la Maison Blanche a démenti les informations du quotidien britannique Telegraph portant sur le lancement d'une opération militaire américano-britannique « dans les prochains jours », les tractations battent leur plein pour préparer une « réponse sérieuse ». A Amman, se tient, depuis hier, une rencontre des chefs d'état-major des pays occidentaux (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Canada) et musulmans (Jordanie, Arabie Saoudite, Qatar, Turquie), à l'invitation, rappelons-le, du chef d'état-major jordanien, Mechaal Mohamed el-Zeben et du chef du Centcom, le commandement américain chargé de 20 pays du Moyen-Orient et d'Asie centrale, le général Lloyd Austin. « Prévue depuis des mois », selon le ministre jordanien des Affaires étrangères, cette réunion, fortement attendue, « discutera de la situation et des scénarios sur le terrain, tout particulièrement après les récents développements dangereux ». Face à la menace d'intervention militaire, le régime de Bachar al Assad se déclare prêt à faire face « à tous les scénarios » voués à l'échec et porteurs de risques d'embrasement régional. Autour de Damas, le cercle de feu des alliés russe et iranien se constitue pour tenter de faire barrage à une intervention « aux conséquences gravissimes ».
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