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Daech poursuit sa folie destructrice en Syrie




Daech poursuit sa folie destructrice en Syrie
Le groupe Daech poursuit sa folie destructrice en Syrie en rasant le temple de Bêl, un des joyaux de l'humanité, dans la cité antique de Palmyre en Syrie. La diffusion de photos satellitaires de l'ONU confirme la destruction de ce temple, le plus important du site de Palmyre. Lundi, l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) certifie «la destruction du bâtiment principal du temple de Bêl ainsi que celle d'une rangée de colonnes qui le jouxte», après avoir comparé les éléments en sa possession comme les images satellite avant et après l'explosion. Le temple en question, érigé il y a 2 000 ans, est considéré comme le plus connu des monuments de la ville antique, qui figure au Patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco.Avant la tragédie syrienne le site accueillait plus de 150 000 touristes chaque année. Profitant de l'instabilité de la Syrie, le groupe extrémiste Daech s'était emparé le 21 mai de Palmyre, à 205 km à l'est de la capitale Damas. Les experts en patrimoine ont très vite exprimé la crainte pour l'avenir de ce lieu unique dans le monde, vestige vivant de civilisations révolues. Le 23 août, les djihadistes avaient totalement détruit à l'explosif le temple de Baalshamin. Quelques jours plus tôt, ils avaient mutilé le corps de l'ex-patron desAntiquités de Palmyre, Khaled al-Assad, 82 ans, après l'avoir exécuté puis pendu à un poteau. Palmyre recèle les plus beaux trésors de Syrie, notamment «des dizaines de tombeaux à étage, le théâtre et le temple de Nabu dont il ne reste que les fondations», a souligné le directeur des antiquités et musées syriens de Damas. Le grand théâtre romain, datant du IIe siècle, n'a pas été jusqu'à présent endommagé, mais Daech y a procédé à des exécutions publiques. La destruction par les djihadistes du groupe Daech de Bel à Palmyre en Syrie «constitue un crime intolérable contre la civilisation», a affirmé la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova. En s'attaquant aux monuments historiques le groupe Daech veut provoquer l'indignation au niveau international et son corollaire médiatique. Daech agit sur des territoires considérés comme «libérés» à cheval entre l'Irak et la Syrie. Le groupe extrémiste aux origines confuses a déjà détruit en Irak des statues, des mausolées et des manuscrits, notamment à Mossoul, ainsi que les anciennes cités de Nimroud et de Hatra. Pour les spécialistes de la question l'acharnement destructeur des djihadistes sur les trésors de l'humanité est dû au fait qu'ils les considèrent comme un symbole de polythéisme. Il s'agit également de faire la une de l'actualité et susciter l'intérêt médiatique international. Il faut dire que les exécutions sauvages savamment diffusées sur Internet ne suscitent plus la même attention des médias. La reprise de pans entiers de territoire par l'armée syrienne pourrait aussi expliquer l'affolement de ce groupe extrémiste.M. B./Agences




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