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D'où vient et où va l'argent du football '




D'où vient et où va l'argent du football '
Au cours d'un récent entretien via les réseaux sociaux que nous avons eu avec un ancien président de club, et quel club, le prestigieux MO Constantine pour ne pas le citer, celui-ci répondait sans détour «être à l'origine d'une pétition» qui tourne dans la rue dans le but de déboulonner celui (président) en exercice lequel est-il besoin de le préciser l'a été auparavant pratiquement dans les mêmes conditions et par le même personnage. Une pratique désormais ancrée, une sorte de vendetta très populaire et pas sportive qui, en raison du facteur réussite acquise dans la douceur, ferait pâlir de jalousie lesclans corses.Le président qui fait circuler la pétition réclamerait également au club dont il a d'ailleurs, par opposition administrative, bloqué les comptes pour la somme de 11 milliards de centimes qu'il aurait investis durant le temps où il était aux commandes du club. L'idée est que cela soit vrai ou faux, c'est surtout l'ampleur de la somme d'argent évoquée laquelle même relativisée compte tenu de la valeur même de la monnaie nationale, son bradage par les milieux interlopes des affaires et l'usage qui en est fait dont le blanchiment, n'en demeure pas moins surréaliste pour l'une des raisons qui veut qu'il demeure difficile d'imaginer que tout esprit rationnel ferait l'impasse des années durant sur une telle fortune.En fait, c'est comme cela que tout se passe avec ce qu'en rajoute bien entendula rue en démesure, rumeurs, intox et malheureusement assez souvent des vérités vraies. Qui ne connait pas là où il réside et où se trouverait un club de football qui aurait à sa tête un président qui n'a ni la gueule de l'emploi, ni les moyens, mais qui, très rapidement, roule carrosse, prend de la puissance, devient un interlocuteur incontournable des pouvoirs publics pour qu'ensuite dans la logique même du principe du manège se retrouve tôt ou tard «out» pour rendre totalement délétère l'ambiance autour de son ancienne équipe, arrive même à convaincre de nouveau la vox-populi qui l'avait éjecté qu'elle a fait le mauvais choix, pervertir le jeu et rendre délétère l'ambiance générale jusqu'à son retour des affaires.D'autres présidents, et nous n'en citerons pas, mais ils se reconnaitront comme les reconnaissent les lecteurs, ont assez de génie pour créer ce genred'ambiance, fabriquer une virtuelle opposition et s'assurer ensuite unepérennité au poste à travers compromis et compromissions avec le premier venu pour ne pas dire les opportunistes de tous bords.De cet univers opaque, les instances sportives nationales n'ignorent rien.Il est par voie de conséquence très facile d'y mettre un terme en contraignant tout simplement les directions des clubs, notamment celles du footballprofessionnel, de tout juste respecter les règles du jeu.En fait les règles de gestion qui leur sont obligatoires. Du coup, le bon grain sera très vite séparé de l'ivraie et dans ce cas d'espèce précis le meilleur moyen d'assainir les lieux. Sauf, qu'il est trop facile d'en parler pour la simple raison que ce n'est pas seulement le ver qui a pourri le fruit qu'il faudrait éliminer, mais jeter dans sa totalité le fruit lui-même.Suivez notre regard, le problème n'est pas seulement au sein des clubs, mais dans l'ensemble du système. Un système qui annonce et prend des mesures, mais qui est vite rattrapé par une chronique amnésie. Sinon comment expliquer que le plafonnement des salaires sur lequel s'est engagée la Ligue de football professionnel ne soit pas appliqué, que les services de la Cnas et des impôts ne recouvrent pas leurs droits alors que le reste des smicards est ponctionné à la source, que les dépenses surévaluées pour ne pas dire fausses soient allègrement validées par les commissaires aux comptes et faites avalées telles couleuvres aux assemblées générales dont les membres ne font que du présentéisme une fois l'an si tant est qu'ils en soient en réalité, car est-il besoin d'insister là-dessus, les gens qui lèvent la main et adoptent des bilans financiers en la circonstance ne sont souvent, si ce n'est en général, que des supporters, mais également des suppôts du président en exercice. Le directeur de l'administration et le commissaire aux comptes ne faisant que tapisserie à hauteur de la tribune le jour de l'AG et l'huissier en bon serviteur de valider tout cela.Et personne n'ignore tout cela ou si quand même...les instances sportives nationales.Pour l'anecdote, un arbitre est, pour corruption avérée, c'est du moins ce que justifierait sa radiation à vie qui devrait par ailleurs être dûment étayée sinon il ne serait aux yeux de l'opinion (même si celle-ci a une aversion pour ce genre de personnages qui foisonnent partout) présumé non concerné. Ce serait même lui faire affirmation à charge que de dire...innocent. Pourtant, que de fois n'avons-nous pas eu à Constantine à constater de nos yeux des supporters appeler un arbitre à la veille d'un match et lui demander «...d'être correct...sinon... », et le plus inquiétant dans cette situation est que l'arbitre répond par l'affirmative. Alors que le meilleur des raccourcis et surtout des réactions aurait été d'engager une procédure judiciaire sachant que désormais les contacts se font par voie de téléphone mobile. Or, tous les moyens existent justement pour disposer de l'historique des appels et le cas échéant du contenu de l'entretien. Mais il faudrait quand même être dans un pays où le football, en plus d'être une activité sportive, est surtout une culture sociale.A. L.




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