Algérie

D?importants dégâts matériels et des arrestations : Les habitants de Berriane ont vécu la terreur



Les habitants de la localité de Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, ont vécu l?horreur dans la nuit du samedi, lorsque vers 22h30 un groupe de plus d?une centaine d?individus cagoulés ont mené une incursion dans le quartier de Baba Saâd.Ces agresseurs non identifiés jusqu?à présent ont incendié des locaux commerciaux, pillé des maisons après en avoir chassé les propriétaires et saccagé des véhicules. Selon le témoignage d?un habitant du quartier, «les agresseurs armés sont venus dans la nuit pour s?attaquer aux habitants du quartier. Rien n?a pu empêcher le massacre. A cette heure tardive de la nuit, tous les habitants cherchaient à fuir le quartier.Tout le monde courait dans tous les sens. Nous avons été terrifiés par ces actes de violence qui continuent à Berriane entre les M?zab et les Arabes. Notre situation est tellement tragique que nous sommes incapables de décrire ce qui est advenu de cette ville depuis vendredi dernier».C?était une nuit que les habitants ne sont pas près d?oublier. Plusieurs blessés et des dégâts matériels importants, c?est le bilan de cette attaque. La même source affirme que la mosquée «Attik», la plus ancienne à Haï Barboura, a été saccagée de même que Dar Imam au niveau de laquelle les agresseurs ont fait exploser une bouteille de gaz butane. Selon un habitant du quartier, «nous avons ramassé des cartouches après leur départ». Certains habitants du quartier se sont opposés aux agresseurs. Et après plusieurs heures d?affrontements et l?intervention des services de sécurité, le calme semblait revenir au quartier. Mais la crainte de revivre la terreur hante tous les esprits.Le représentant de la fédération du FFS à Ghardaïa indique, pour sa part, que «dans le quartier d?El-Moudjahidine, des maisons ont été incendiées, des commerces pillés et saccagés. Tandis que dans le quartier de Baba Saâd, une école coranique a été détruite». Le même interlocuteur relève un fait nouveau dans ces événements, «de peur de revivre le même drame, des habitants de Baba Saâd sont en train de plier bagage à la recherche d?un autre endroit pour vivre. Ils ne veulent plus rester ici». Dans la journée de dimanche, la situation s?est calmée, nous diront nos sources.Le dispositif de sécurité a été renforcé pour parer à toute reprise des hostilités et des brigades anti-émeutes ont été mobilisées dans les différents quartiers de la localité de Berriane. Des arrestations ont été opérées parmi les manifestants. Neuf personnes ont été placées sous mandat de dépôt et deux ont bénéficié d?une citation directe à comparaître pour attroupement armé sur la voie publique, destruction de biens d?autrui et coups et blessures, a indiqué pour sa part l?APS. Elles ont été interpellées la veille par les services de sécurité suite à ces incidents.Ces affrontements qui ont débuté tôt vendredi ont fait deux morts, un jeune âgé de 30 ans et un vieux âgé de 75 ans, une trentaine de blessés et des dégâts matériels. Un agent de police, «se sentant en danger, avait vendredi fait usage de son arme, après des tirs de sommation, blessant un citoyen» qui a succombé à ses blessures à l?hôpital, avait indiqué le ministère de l?Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a dépêché vendredi à Berriane une équipe d?experts de l?inspection générale de la Sûreté nationale pour enquêter sur le décès du citoyen.Selon l?APS, le bureau de l?Assemblée populaire de wilaya (APW) qui s?est réuni samedi a appelé à une session extraordinaire de l?APW dans les 48 heures pour «demander un renforcement de la sécurité dans la vallée du M?zab et mettre fin aux actes de violence», selon des membres du bureau. Celui-ci a également décidé la mise sur pied de cellules d?écoute au niveau des quatre communes de la vallée du M?zab afin de «trouver des solutions aux problèmes posés par les citoyens».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)