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Cursus universitaire, c'est long et'incertain



Cursus universitaire, c'est long et'incertain
Choix - Les jeunes, dynamiques et motivés ne songent plus à l'université et se lancent dans des formations leur permettant un accès sûr à la vie active.
Continuer les études à l'université relève, de nos jours, d'une pénible épreuve pour de nombreux jeunes adolescents. Ils préfèrent quitter les bancs de l'école et accéder rapidement au marché de l'emploi. Cependant, ce choix n'est pas fortuit et ce n'est pas du tout l'expression d'un dégoût pour les études ou par manque de moyens. Ces jeunes, dont le nombre ne cesse d'augmenter ces derniers temps, avancent des arguments pertinents à même de susciter l'intérêt des responsables de l'éducation et de l'enseignement supérieur et même des chercheurs dans le domaine du savoir.
«Est-ce que je suis obligé de suivre un cursus universitaire de plusieurs années pour ensuite, une fois le diplôme en poche, perdre des années avant de trouver un travail, si toutefois j'en trouve '», s'interroge Farid, bientôt 20 ans, et qui semble bien au courant de la question du chômage qui frappe de plein fouet les universitaires algériens. «J'ai des amis qui ont consacré toute leur jeunesse aux études mais aujourd'hui, le diplôme de licence en poche, ils traînent dans les cafés», justifie-t-il en réponse à la question de savoir pourquoi il a quitté l'école juste à la veille de son accession à l'université.
Pour lui l'université bien qu'elle soit pour la majorité des jeunes de son âge comme la clé de la réussite, n'est pas un moyen de réussir sa vie.
Rencontré dans le couloir d'une école privée sans aucune renommée à Alger-Centre, Farid est venu justement s'informer sur une formation qui le passionne vivement. «Je veux m'inscrire à des cours d'infographie pour m'améliorer dans la maîtrise de ce métier. C'est intéressant !», ajoute-t-il avec un sentiment de satisfaction. Comme Farid, des milliers de jeunes adolescents et adultes s'intéressent aujourd'hui à ces métiers qui suscitent un engouement sans précédent. Les écoles privées foisonnent et chacune propose des formations de courte durée à l'adresse de ces jeunes qui en ont «marre» des longues années de l'école classique.
Ils s'inscrivent en effet pour des formations allant d'un à six mois parfois une année mais pas plus.
Selon une chargée de scolarité d'une école proposant diverses formations liées à l'informatique, «les jeunes d'aujourd'hui cherchent une formation de courte durée pour laquelle ils se passionnent et qu'ils s'efforcent de maîtriser». Un engouement qui trouve son explication aussi dans le fait que ces jeunes «sont attirés par les nouvelles technologies, la créativité et vivent tout le temps derrière un ordinateur.
Ils choisissent des formations cibles car ils savent pertinemment qu'elles sont demandées par le marché du travail et ce sont des activités porteuses», explique une directrice d'école. Selon elle, tout ce qui est formation en infographie, vidéographie, photographie, informatique dont le webmaster, Internet et création de sites web et autres formations liées à l'informatique intéressent ces jeunes qui «veulent vite réussir et frapper là où ça rapporte beaucoup sans perdre de temps».
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