Culture

L'unité de recherche sur la culture, la communication, les langues, la littérature et les arts d'Es Senia (UCCLA) abrite, depuis hier, une rencontre culturelle de 2 jours avec pour thématique : «L'état des lieux des langues et les identités des écrivains méditerranéens francophones de la diaspora».Ces deux journées d'études ont regroupé un panel de professeurs, chercheurs universitaires et hommes de lettres et de culture nationaux et étrangers. Dans son intervention d'ouverture, Melle Naziha Benbachir, coordinatrice de cette rencontre, a présenté la thématique de cette manifestation qui s'inscrit dans le cadre du programme d'action initié par l'équipe de recherche de l'unité qui vient de mettre en relief le rôle des écrivains magrébins francophones durant la période de la colonisation et après le recouvrement de l'indépendance.Elle n'a pas oublié de rappeler que le bassin méditerranéen a été, de tout temps, un haut lieu de civilisation et d'échanges entre les différents peuples. L'objectif de cette rencontre culturelle, a-t-elle indiqué, est de contribuer à une réflexion sur la qualité des langues et de l'identité des écrivains dont certains sont issus de parents qui ont vécu le colonialisme et l'immigration.D'ailleurs dans sa communication, intitulée «émigration et errance de l'écriture maghrébine francophone», M. Charles Bonn de l'université de Lyon (France) a évoqué quatre grands axes des différents espaces littéraires et identitaires qui ont marqué les parcours des écrivains francophones (notamment algériens) de la première génération, et qui ont vécu l'époque coloniale et ceux de la deuxième génération, celle de l'après l'indépendance.Parlant de l'évolution des écrivains francophones des pays du Maghreb, il a cité des hommes de lettres qui ont beaucoup contribué à la naissance de la littérature magrébine à l'image de Tahar Djaout, Mouloud Feraoun, Mohamed Dib, Kateb Yacine, Mouloud Mammeri et Rachid Boudjedra. D'autres ont, dès 1980, contribué à affirmer leurs identités et assurer, par la même, une rupture avec le discours officiel et la marginalisation de l'écriture.