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Cruel dilemme lié aux questions de sécurité



Cruel dilemme lié aux questions de sécurité
Sans doute que le ministère de l'Intérieur qui est l'interface ente les populations et les institutions, en sa qualité de gestionnaire de la sécurité publique en sa capacité à faire activer le conseil interministériel de sécurité autour des thèmes liés à la sécurité, en sa qualité de responsable en chef de la tranquillité publique, va devoir se pencher sérieusement sur les missions des institutions civiles pour ce qui concerne de telles questions de sécurité. Pour le moment, il semble être passé à côté depuis bien longtemps.Les institutions de sécurité relevant sur le plan opérationnel du ministère de l'Intérieur annoncent parfois des bilans de leurs activités anti-criminelles qui peuvent induire chez les populations des troubles émotionnels. Plus que ça même, la peur des lendemains. Des dizaines de milliers d'interpellations en peu de temps, il s'agit d'un cruel dilemme pour les pouvoirs publics. La jeunesse, est-elle autant égarée ' S'il peut s'agir d'un succès pour les forces de sécurité, pour en avoir tant neutralisé, ça ne peut être qu'un échec pour les pouvoirs publics pour n'avoir pas réussi à éviter à la jeunesse de sombrer dans la criminalité. Equation impossible, si non difficile à résoudre. Comment rassurer tout en craignant de n'y pas parvenir. Rassurer avec le risque d'obtenir l'effet contraire. Annoncer par exemple la neutralisation d'un certain nombre de terroristes contribuerait-il à rassurer ou à inquiéter ' Y en a-t-il autant de neutralisés seulement en six mois alors qu'officiellement les pouvoirs publics évaluaient le nombre de terroristes en activité à moins de huit cents ' Quel nombre de terroristes neutralisés ou de délinquants interpellés ou de criminels arrêtés peut apparaître comme énorme ou insuffisant ' Est-ce beaucoup ou peu ' Enorme ou trop peu ' Est-ce un succès ou un échec ' Ça peut être lu sous l'angle du succès pour ce qui concerne les forces de sécurité. Un succès pour en avoir neutralisé autant. C'est en tout cas un échec pour les pouvoirs publics et ce, pour plusieurs raisons. D'abord, cette quantification enracine la conviction qu'il y a beaucoup de terroristes, ce qui veut dire qu'il n'y a pas en ?uvre une politique de dénaturation des motivations à la base des recrutements de terroristes. Ensuite, c'est un échec pour les institutions civiles, l'éducation, les affaires religieuses, la culture, la solidarité nationale, celles liées à la création des emplois, qui ont pour mission d'encadrer, d'orienter, de convaincre, et d'intervenir donc bien en amont des insécurités et bien en amont des motivations au métier de terroriste, d'autant qu'il a été officiellement reconnu et annoncé en public par l'ancien chef d'état-major que des jeunes sont montés dans les maquis et qu'ils ne sont donc pas tous d'anciens militants du FIS. Si on admet donc que le nombre annoncé est exact, et que ce sont les forces de sécurité qui en sont venues à bout, et ce, en peu de temps, cela reviendrait à dire que la lutte directe par les moyens de force serait plus rentable, plus efficace que la réconciliation nationale. Pour autant de neutralisés, combien en resteraient-ils en activité dans les maquis ' Combien en resteraient-ils dans le système de logistique ' Combien de jeunes dans la délinquance criminelle ' Une conclusion pourrait en être tirée. Si il est estimé que les forces de sécurité ont rempli leurs missions, il peut être estimé que les institutions civiles quant à elles ont failli aux leurs. N'est-ce pas que la société civile dite organisée, dite créée par quartiers, dite active, dite organisation d'encadrement, dite encadrée comme organisations de masse par les partis au (du ') pouvoir n'a donc rien vu, rien su, quand des jeunes du quartier sont approchés pour les recruter dans les rangs des groupes armés ou dans les bandes de criminels '


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