Crise libyenne : La feuille de route d'Al-Sarraj

Situation - Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale de Libye, Fayez al-Sarraj, a affirmé que «'impasse quasi totale de l'horizon politique» en Libye l'avait amené à proposer une feuille de route afin d'aboutir rapidement à une étape «plus stable».Lors de sa rencontre, mardi à Tripoli, avec une délégation de la «Rencontre du dialogue civil», composée de représentants de plusieurs formations partisanes, syndicales et estudiantines libyennes, M. al-Sarraj a précisé que l'impasse quasi totale de l'horizon politique l'avait amené à agir et à proposer une feuille de route à même de permettre au pays de dépasser la division qui ne se limite pas aux seuls conseils législatif et consultatif mais touche également les institutions vitales de l'Etat avec des retombées négatives sur tous les aspects de la vie en Libye.Précisant que la feuille de route qu'il a présentée samedi dans une discours télévisé «vise à aboutir rapidement à une étape plus stable avec des échéances claires», il a ajouté que celles-ci «devraient reposer sur la volonté des citoyens à travers les urnes pour donner lieu à une constitution concessionnelle sur laquelle s'appuieraient les générations à venir». Evoquant le «clivage» au sein du parlement et du Conseil d'Etat, M. al-Sarraj a qualifié cette situation de «démoralisante» en affirmant que le dialogue responsable aboutissant à une plateforme commune exige des institutions politiques soudées.Stigmatisant les arguments avancés par les opposants à son initiative, il a estimé que ces parties «tirent profit de la division» et «ne voient pas plus loin que leurs intérêts étroits». A ce propos, M. Al-Sarraj a ajouté que «les volets techniques de la feuille de route sont soumis au débat», comme notamment la date de la tenue des élections.Estimant que «le différend entre les belligérants libyens est d'ordre politique et une lutte de pouvoir», le président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen d'union nationale a soutenu que «les urnes sont la meilleure voie pour mettre fin à la confrontation qui use le pays et prolonge la crise». Lors de cette réunion, Al-Sarraj a donné un aperçu des défis qui se posent au Conseil présidentiel ainsi que les situations qu'ils a traversées et comment il a appréhendé les complications politiques, sécuritaires et économiques, déclarant à ce propos, «nous avons frappé à toutes les portes. Nous avons réussi à faire assoir plusieurs de nos détracteurs autour de la même table et nous ?uvrons à rencontrer d'autres afin de recueillir des soutiens au consensus».La délégation «rencontre du dialogue civil» est composée du président de l'Union nationale des travailleurs libyens, le président de la Chambre de commerce et d'industrie, le président de l'Union des professions industrielles, le secrétaire des sections de l'Union des étudiants libyens, des membres du barreau, le syndicat des enseignants de Tripoli, des représentants de l'Union des femmes africaines, ainsi que des chercheurs du Conseil des recherches libyen, des professeurs universitaires , des officiers à la retraite et des activistes à la retraite.