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Crise libyenne: "Il est urgent de faire taire les armes"



le-feu (en Libye) est donc nécessaire pour retrouver le chemin d'une négociation. Nous le disons à M. Fayez al-Sarraj, président du gouvernement provisoire ( ). Nous le disons au maréchal Haftar, qui commande l'armée nationale libyenne ( )", a-t-il indiqué dans une interview au magazine Le Point, affirmant qu'il est "urgent" de "faire taire les armes et de revenir maintenant aux initiatives politiques, car personne ne pourra s'imposer par la force seule".Il a précisé que la France est pour "une solution politique, durable, négociée dans le cadre des Nations unies", rappelant l'existence d'un accord entre les responsables libyens, mais "qui n'a pas été respecté".
Il a indiqué par ailleurs que la France s'intéresse à la Libye parce que la situation dans ce pays concerne la sécurité de la France et celle de l'Europe.
"Parce que c'est de notre sécurité et de celle de l'Europe qu'il s'agit. Ce pays si proche est en proie aux milices, aux groupes extrémistes. Son sort concerne aussi nos amis proches dans la région. Leur sécurité est en jeu et la nôtre est liée", a-t-il expliqué, soulignant que "stabiliser la Libye, c'est réduire les trafics divers qui agitent le Sahel, y compris d'êtres humains, c'est lutter contre le terrorisme".
Il a ajouté que c'est aussi un moyen de maîtriser l'immigration.
Sur la situation au Sahel, le chef de la diplomatie française a indiqué que les groupes terroristes "ne sont plus dans une logique de conquête et d'occupation territoriales", d'autant, a-t-il précisé, qu'ils "ne sont pas si nombreux".

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"Mon constat, c'est que les groupes terroristes du Sahel ne sont pas si nombreux. Ils ne comptent guère plus d'un millier de combattants. Ils peuvent mener des opérations kamikazes, mais ne sont plus dans une logique de conquête et d'occupation territoriales, comme c'était le cas quand ils voulaient s'emparer du Mali pour en faire un sanctuaire", a-t-il fait savoir, avertissant qu'aujourd'hui, "ils peuvent faire des coups et agir dans une zone plus large, jusqu'au Burkina Faso".
Pour lui, "c'est une guerre plus diffuse et asymétrique", ajoutant que ces groupes "jouent sur les rivalités communautaires, comme on le constate autour des Peuls".
Pour lutter contre le terrorisme, le MAE français pense que les armées des pays concernés doivent se restructurer, qualifiant la force conjointe du G5 Sahel, de "belle initiative".
Cependant, il a voué que "c'est long, ce n'est pas facile, mais ce sera payant à terme", suggérant des efforts politiques, de stabilisation et de développement.
Sur le dossier syrien, Jean-Yves Le Drian a indiqué que plus de 400 Français se trouvent encore dans les camps du Nord-Est syrien, sans compter la zone d'Idlib.
Ces Français, rappelle-t-on, sont partis en Syrie rejoindre le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech).
"Nous n'avons pas de contrôle sur cette zone. Nous étudions la situation des enfants, notamment orphelins ou isolés, au cas par cas, et, lorsque nous le pouvons, nous essayons de les ramener, comme nous l'avons fait en mars pour cinq enfants et ce lundi avec douze autres", a-t-il dit, soulignant que la solution définitive pour les adultes "devra être trouvée dans le cadre d'un mécanisme judiciaire spécifique, que nous étudions notamment avec les Européens".
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