Algérie

Crise à la division d’hygiène et de l’assainissement




Oran renoue avec la saleté Durant la saison estivale, le volume de travail du service de nettoiement double, l’effort des agents de ce service doit aussi suivre cette tendance ascendante. La réalité est cependant autre. Cette fois-ci, un relâchement a été enregistré et ressenti à travers Oran, redevenue sale. Suite à ce constat, mercredi dernier, le secrétaire général de la commune d’Oran, M.Fakha Benoumer, a présidé une réunion qui a regroupé les responsables du service nettoiement, le S.G du syndicat des communaux ainsi que quelques travailleurs de ce service de la division de l’hygiène et de l’assainissement, la D.H.A. L’ordre du jour était de débattre des causes de ce relâchement et trouver un dénouement à cette situation qui se répercute de façon négative sur l’environnement du citoyen. Prélever plus de 100 tonnes d’ordures ménagères par jour, durant la saison estivale, n’est certainement pas aisé, d’autant plus que les moyens sont de plus en plus réduits, ont clamé les travailleurs de la D.H.A. En effet, selon leurs déclarations, 1/4 des engins de la D.H.A sont en panne. Il s’agit de camions affectés à l’enlèvement des ordures, des bennes-tasseuses et des tracteurs. Des engins acquis, depuis seulement quelques années, si ce n’est des engins qui sont tombés en panne, un mois seulement après leur acquisition, à l’exemple de ceux objet du scandale des camions de la commune d’Oran. A propos du 1/4 des engins de la D.HA, en panne, on apprendra que leur réparation n’a pas eu lieu, à cause de «la lenteur dans l’adoption du marché d’acquisition des pièces détachées». Par ailleurs, il a été soulevé, lors de la réunion de mercredi, le problème du clanisme au sein de D.H.A, un problème interne mais qui se répercute négativement sur le rendement des travailleurs et créé une crise dans ce service. Mohamed, un balayeur de la commune d’Oran, interrogé à propos de ce relâchement, dira «Les éboueurs sont les plus mal payés de la commune, les vacataires, d’entre-nous, ne perçoivent pas plus que 10.000 D.A par mois. Ceux recrutés dans le cadre du filet social touchent une misère. Il n’y a pas d’encouragement pour le travail supplémentaire de l’été. Comment voulez-vous qu’on soit motivé lorsque, même les conditions de travail sont lamentables». Abdelkader, un autre éboueur, dira pour sa part, «On fait de notre mieux, et puis, il faut souligner que les citoyens manquent de civisme, ils jettent les ordures ménagères n’importe comment. Parfois, les saletés sont jetées par terre. Dans de tels cas, on est obligé de les ramasser à la main. Il y a aussi ceux qui ne respectent pas les horaires de passage des camions d’enlèvement, ceux-là anéantissent nos efforts». D’autres souligneront le manque de personnel. Ils diront que «La plus grande partie des travailleurs du service nettoiement, ceux recrutés en tant qu’éboueurs et agents de nettoiement, sont affectés à d’autres services». En attendant que la crise de la D.H.A soit dénouée, les décharges sauvages se multiplient à travers Oran et les camions affectés au prélèvement des ordures ne sont plus aussi réguliers qu’ils l’étaient. Hafida B.
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