Algérie - Revue de Presse



Les Fonds d?investissements, un passage obligé La création des 100 000 PME prévues dans le Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC, 2005-2009) obligera à mettre en place jusqu?à 2880 fonds d?investissements au cas où ces entreprises feraient appel au capital-investissement pour se financer, ont estimé hier des spécialistes en la matière. Le même objectif suppose la mobilisation de ressources en fonds propres de l?ordre de 1440 milliards de dinars (environ 20 milliards de dollars). Ces chiffres sont avancés dans l?hypothèse d?un recours des 100 000 entreprises au capital-investissement à hauteur de 40% du capital social, sachant que l?engagement minimum exigé des fonds d?investissement est fixé à 500 millions de dinars. Dans l?hypothèse minimaliste, où seulement 10 000 PME font appel au capital-investissement pour une participation à hauteur de 10% du capital social, 72 fonds d?investissement seraient nécessaires pour pouvoir mobiliser des ressources en fonds propres de l?ordre de 36 milliards de dinars. Ces données ont été énoncées par des représentants de la société de capital-risque algéro-européenne Finalep lors d?un séminaire organisé samedi dernier à Alger par la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale) et l?association algérienne CARE (Cercle d?action et de réflexion autour de l?entreprise). Selon les explications fournies à cette occasion, les sociétés de capital-investissement (appelées dans d?autres pays sociétés de capital-risque) sont des investisseurs en capital qui acceptent, en assumant tous les risques, de devenir actionnaires d?une société non cotée, dont ils n?assurent pas la direction mais qu?ils assistent de leurs compétences techniques et de gestion. Par cette opération, les investisseurs cherchent évidemment à réaliser à terme un profit (sous la forme de plus-value) sur la cession de leurs participations à d?autres promoteurs et percevant, dans l?intervalle, des dividendes. Généralement, ces sociétés n?interviennent que pour les PME qui ne peuvent pas mobiliser des ressources sur le marché financier. En somme, explique-t-on, les SCI sont une autre source de financement pour la création ou le développement d?une entreprise dans un contexte économique marqué en Algérie par un financement d?endettement et un marché bancaire incapable de répondre à tous les besoins de financement des entreprises. A cela s?ajoute un marché financier encore trop faible pour pouvoir lever suffisamment de capitaux. En outre, ces sociétés permettent de fournir un outil de placement pour les investisseurs institutionnels (banques et compagnies d?assurances) ainsi que pour les investisseurs privés en tant que détenteurs de capitaux dans ces fonds d?investissements. Mais le caractère familial de la grande majorité des entreprises privées algériennes et leur propension à garder secret leur mode de gestion ont soulevé des interrogations des participants sur l?attitude de ces entreprises à l?égard des fonds d?investissements.
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