Algérie

CRÉATION D’UN CONSEIL DES ARTS ET DE LA CULTURE POUR LA PROTECTION DES ARTISTES




CRÉATION D’UN CONSEIL DES ARTS ET DE LA CULTURE POUR LA PROTECTION DES ARTISTES
Khalida Toumi propose la création d’un organisme spécial pour garantir une protection sociale aux artistes.

Au crépuscule de leur vie, certains artistes algériens se retrouvent souvent dans le dénuement total. Dans un hôpital psychiatrique ou dans une clinique pour cancéreux, ils sont nombreux à souffrir «en catimini». Pour remédier à cette situation, la première responsable du département de la culture, Khalida Toumi, propose la création d’un organisme spécial pour la délivrance d’une carte professionnelle. Il s’agit du Conseil national des arts et de la culture. «Le ministère de la Culture a proposé la création d’un Conseil des arts et de la culture qui aura pour principale mission la délivrance de la carte d’artiste», a fait savoir la ministre de la Culture, Khalida Toumi, lundi dernier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «Dans ce conseil, il y a trois parties: les artistes, le ministère de la Culture et le ministère du Travail», a-t-elle ajouté.
La carte qui sera délivrée par le Conseil national des arts et de la culture va faciliter l’identification des artistes. Une mesure extrêmement importante pour leur garantir une protection sociale.
Toutefois, Mme Toumi a fait noter que «les artistes sont des travailleurs indépendants. Il est impossible de les considérer comme des fonctionnaires. Le problème principal de nos artistes reste la couverture sociale. S’ils veulent accéder à une caisse de sécurité sociale, ils doivent être identifiés par une carte d’artiste, d’où l’intérêt de ce conseil».
Le texte relatif à la création de cet organisme sera prochainement présenté en Conseil des ministres. «Cette décision a été prise il y a une semaine par le Premier ministre», a-t-elle précisé.
Au cours de son intervention dans cette émission radiophonique, la ministre de la Culture, a précisé qu’il est important pour un artiste d’exiger un contrat des établissements culturels dans lesquels il travaille.
«Nos artistes doivent apprendre à ne plus travailler sans contrat. Outre notre ministère, le ministère du Commerce peut accompagner les artistes pour qu’ils s’organisent et pour que leurs droits soient respectés. Actuellement, seuls les organismes culturels publics tels que l’Onci ou l’Office Riad El Feth assurent des contrats pour les artistes. Cela doit être généralisé», a-t-elle insisté. C’est là le seul moyen, selon elle, pour faire respecter leurs droits. Au chapitre cinéma, Khalida Toumi a évoqué l’épineux problème de la distribution.
«La question épineuse du cinéma algérien reste la gestion de la distribution et donc la gestion des salles de cinéma», a-t-elle estimé. Pour Mme Toumi, l’unique solution à ce problème s’avère être la récupération des salles pour pouvoir les rénover.
«Le ministère veut que les salles, qui sont entre les mains des collectivités locales, lui soient affectées. Un budget sera dégagé pour les réhabiliter afin qu’elles soient cédées en gérance à des entreprises de jeunes. Des jeunes que nous allons former avec l’aide du ministère de l’Industrie à la gestion économique des salles mais également à la culture cinématographique», a-t-elle indiqué. Actuellement, son département est en négociation avec celui des Collectivités locales pour récupérer les salles.
«A l’évidence, le ministère de la Culture n’a pas encore réussi à convaincre. Mais, je ne désespère pas», a-t-elle poursuivi. Cette responsable a profité de son passage à la radio pour annoncer qu’une taxe de 1% sur le chiffre d’affaires de la publicité a été instaurée pour alimenter le Fonds d’aide à la cinématographie. Celle-ci sera applicable à partir de l’année prochaine.
Mme Toumi est également revenue sur «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Prévue pour le début de l’année prochaine, cette manifestation culturelle commencera avec la fête du Mawlid Ennabaoui. 50 courts et longs métrages, et des documentaires, 19 pièces de théâtre et 15 expositions portant sur le patrimoine et l’art islamiques, seront réalisés à l’occasion. Aussi, 32 projets de restauration de sites historiques sont prévus.


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