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Coup de gueule, coup de c'ur : éliminer l'anarchie par une circulaire ! Auto : les autres articles



Ailleurs, lorsqu'un pays décide d'interdire la cigarette dans les lieux publics, les initiateurs du projet ne se contentent pas de pondre une circulaire, d'inviter les tenanciers des cafés et bars et salles de cinéma et autres à afficher des écriteaux, rappelant aux consommateurs l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Ils savent que cela ne suffira pas, et ne suffira jamais. Donc, ils ont pensé à recruter des agents chargés de veiller à l'application de cette loi et verbaliser le cas échéant.Par contre, ici, il y a quelques temps, la wilaya de Tipasa a décidé d'interdire la cigarette dans les administrations publiques, publiant tout simplement un texte... et c'est tout. A un responsable à qui l'on faisait remarquer que malgré l'interdiction de fumer, les gens continuaient de le faire dans les lieux publics et autres, il s'est contenté de répondre : «Pourtant on a affiché des panneaux ! Mais les gens continuent de fumer !» Il croyait que, comme par magie, les gens allaient arrêter de fumer à la simple vue d'un écriteau !
Récemment, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a publié des textes tendant à régulariser les parkings anarchiques pensant «naïvement» que les porteurs de matraques et gourdins allaient se bousculer au portillon pour se mettre en règle vis-à-vis de l'administration. Rien de tout cela. D'ailleurs, cette opération avait été tentée du temps du Gouvernorat, mais n'a obtenu aucun résultat. La preuve, le Gouvernorat n'est plus et les matraqueurs sont encore là', résultat des courses : on tourne en rond.
La preuve : sachant que l'administration, par ces dispositions, avait implicitement accepté le fait accompli et donc autorisé tacitement ces parkings sauvages, ces porteurs de matraque et gourdin se sont dépêchés d'augmenter le prix allant jusqu'à exiger 100 DA la place sur les plages. Et, s'ils ont persévéré, parce que les gens aussi acceptaient de se laisser plumer, en marmonnant entre leurs dents mais en obtempérant quand même. En fait, il aurait fallu, il faut et il faudrait que les gens aussi apprennent à ne pas se laisser faire et refuser de payer, à l'instar de Hassi Messaoud, Ouargla, aux dernières nouvelles même Azazga, etc.
Pour revenir aux dispositions de la circulaire, il nous a été donné d'approcher un porteur de gourdin à Bab El Oued, en lui demandant pourquoi il ne s'était pas mis en règle ' Sa réponse a été : «Je ne veux dépendre de personne. Personne ne me commande ! je suis mon propre patron ! Je garde les voitures, le temps d'avoir suffisamment d'argent et le dépenser pour la journée et je m'en vais.» Pour citer sa propre expression en la traduisant il a répondu : «Pour celui qui veut gagner, l'année est longue.»
Effectivement, rappelons, qu'il nous avait été donné de constater qu'un jeune, du côté du boulevard Magenta, commence sa journée à 10h du matin et s'arrête à 16h après avoir empoché plus de cinq mille dinars, de son propre aveu.
Au point où on se demande pourquoi avoir été à l'école ' Puisque l'appât du lucre est plus disponible «ne rien faire ou presque, juste tenir une matraque et bailler aux corneilles».
Il paraît qu'on parle de chômage et qu'on doit le résorber, mais ces mauvaises habitudes ont été générées par des irresponsables.
Rappelez-vous le début et la création de ces porteurs de matraque qui avaient été le fait de l'administration, les ex-DEC, «les Délégués de l'exécutif communaux» qui, en prenant une mesure populiste, croyaient, par ce moyen, «résorber le chômage» en instaurant le système de gardiennage de voitures sur la voie publique, là où eux-mêmes (les maires) avaient fait placer des panneaux interdisant le stationnement et l'arrêt, et même après, avoir octroyé des «arrêtés !». Or, actuellement, les jeunes que cherchent-ils comme emploi ' Gardien de sécurité avec tenue casquette et rangers ou chauffeur, avec possibilité de garder la voiture.
En somme, le beurre et l'argent du beurre et surtout peu d'efforts. Avec le mois sacré du Ramadhan que va-t-il se passer entre les automobilistes et les «parking-gueux», manquant de café et de cigarettes (qui ne sont en fait qu'un prétexte) ' Un clin d''il est lancé à nos amis des services de sécurité pour prendre en charge, à titre préventif, «ce problème».


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