Algérie - Revue de Presse

Coup d??il sur l?année 2004



Crise du FLN La quadrature du cercle A l?orée de la présidentielle d?avril 2004, la crise de l?ex-parti-Etat, FLN, a atteint son paroxysme. Les grains de scission, qui ont germé une année avant, ont bien poussé en pleine campagne électorale, marquée par une bataille rangée entre les candidats en lice. Miné par « l?instinct de survie » qui anime plusieurs de ses « militants », le FLN s?est retrouvé, l?espace d?une joute électorale, sans tête ni queue. Autrement dit, un parti de non-droit traîné par ses militants devant les tribunaux. Les « redresseurs », enfantés lors du début de naufrage en 2003, se sont donné un semblant de légitimité en tenant un « congrès d?étape » à l?hôtel El Aurassi. La crise larvée entre les pro-Benflis et les alliés de Abdelaziz Bouteflika, alors président-candidat, contenue au départ dans les cloisons des instances du parti, a vite affecté l?APN, où siègent 199 députés FLN. Le président de l?Assemblée, Karim Younès, et le chef du groupe parlementaire, Abbas Mekhalif, se sont rangés au côté de Benflis, « charriant » avec eux plus de la moitié de cette Assemblée. En revanche, les députés qui se sont rangés du côté de Bouteflika se sont échinés à ébruiter leur action politique en lui prêtant allégeance. Election passée, Bouteflika sort gagnant avec 85% des voix. Ainsi, les défections du camp Benflis ont commencé à se faire jour dès l?annonce des premiers résultats. La démission de Benflis de son poste de secrétaire général du parti, premier dommage collatéral de la réélection de Bouteflika, a été vue comme une éclatante victoire des « redresseurs ». S?ensuit la démission de Karim Younès et de Abbas Mekhalif, respectivement de leurs postes de président de l?APN et de chef du groupe parlementaire. Les clefs du parti ont été ainsi récupérées par les « redresseurs », à leur tête Abdelaziz Belkhadem. Le parti a connu, certes, une nouvelle étape, mais pas celle d?un début de dénouement. Le FLN, qui a été bicéphale, se retrouvera quelques mois après la présidentielle tricéphale : légalistes, redresseurs et redresseurs inflexibles. Depuis, la crise persiste toujours et la perspective de tenir le « congrès rassembleur » avant la fin de l?année ne se dessine pas encore.



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